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180 jours: voyage au centre d’une polyvalente

180 jours
180 jours Photo: Télé-Québec

Avez-vous des ados à la maison, ou encore, de jeunes enfants au primaire qui, bientôt, franchiront les portes d’une polyvalente pour la première fois? Si oui, soyez avertis, 180 jours de Télé-Québec vous fera passer un sale quart d’heure. Parce qu’il faut arrêter de jouer aux autruches – ce n’est pas le jardin d’Éden, les écoles de nos ados.

Après un succès retentissant avec De garde 24/7, sur les coulisses du monde hospitalier, Télé-Québec récidive avec 180 jours, qui s’invite entre les murs d’une polyvalente, c’est-à-dire l’école Gérard-Filion à Longueuil. Une école publique comme les autres, un microcosme à l’intérieur duquel environ 1500 élèves doivent se frayer un chemin jusqu’à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. Sauf qu’on réalise rapidement que ledit diplôme n’est pas une garantie pour tous ces élèves, et la vie s’invite trop souvent dans un scénario où l’accès à l’éducation est réel, mais parsemé d’embûches.

Le deuxième épisode sera présenté jeudi soir et, déjà, on sent les tensions entre les murs. Via le regard de plusieurs enseignants et membres de la direction, on nous expose un milieu qui est méconnu même si nos jeunes passeront inévitablement par là.

Nos polyvalentes ne sont plus celles de notre enfance, malgré les similitudes au niveau des ressources déficientes. On comprend vite que les nouvelles technologies changent la donne dans le quotidien des jeunes et dans les défis pour le corps enseignant de se faire entendre par des ados plus ou moins emballés à l’idée de s’enfarger les pieds dans le théorème de Pythagore.

Au moment où des politiciens font semblant que l’état des écoles est au cœur de leurs préoccupations durant leurs campagnes de séduction, c’est aberrant de voir que malgré les belles paroles et les chiffres dans une colonne de budget, nos institutions d’apprentissage tiennent avec de la ficelle et du duct tape.

Il s’agit d’une série incontournable sur nos ondes, un portrait alarmant d’une situation pressante. Les enseignants quittent le métier avant même d’atteindre quatre ou cinq ans d’ancienneté et les trous dans le système sont autant théoriques que physiques, quand on regarde l’état des murs et des planchers des bâtiments.

180 jours, c’est l’histoire d’une école lors d’une année scolaire précise. Mais c’est une ritournelle que presque toutes les polyvalentes du Québec pourraient chantonner sans trop changer de notes.

Il faut le voir pour le croire.

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