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Renard, la pierre angulaire de l’ère Gilmore

Arcadio Marcuzzi

Le 17 juin, Free 2 Be Holdings Inc. – la société mère de l’Impact de Montréal et du Bologne FC – annonçait l’embauche du très expérimenté Walter Sabatini au poste de coordonnateur technique, avec pour mission la supervision des opérations football des deux clubs dont Joey Saputo est le propriétaire.

Dans la foulée de cette annonce, on apprenait aussi que le club montréalais allait se doter de son propre directeur sportif, avec des responsabilités et des objectifs clairs et propres à la maison, alors que Sabatini chapeaute le tout depuis l’Italie.

Après un bon trois mois de recherches, et un processus au cours duquel Kevin Gilmore a rencontré plusieurs candidats, l’Impact a jeté son dévolu sur le Belge de 40 ans Olivier Renard, qui a été présenté aux médias mardi.

«Ce n’est pas parce que j’arrive que, avec une baguette magique, tout d’un coup tout va se passer et on va parler de titre. Il faut rester calme, a-t-il mentionné d’emblée. Je crois qu’après trois années de non-qualification aux séries, il faut rester humble et travailler.»

Il ne faut pas confondre le pragmatisme qui semble caractériser cet ex-gardien de but avec une volonté de gérer les attentes ou encore de mettre la table pour une longue reconstruction. «Il n’y a pas d’année de transition dans le sport», a par la suite assuré celui que Kevin Gilmore a identifié comme étant la pierre angulaire pour instiller à l’Impact l’identité qui lui manque tant sur le terrain, tout en le propulsant dans l’économie globale du football par l’achat et la revente de joueurs.

«C’est un des atouts que possède Olivier qui nous a vraiment intéressés, car nous devons prendre cette direction. C’est une des réalités du soccer, même la ligue a été très claire que c’est quelque chose qu’elle aimerait voir de plus en plus, et on en voit des exemples concrets», a expliqué le président du Bleu-blanc-noir.

Si le recrutement de jeunes talents à haut potentiel de revente est une expertise assez concrète, l’identité d’un club est quant à elle un concept plutôt vague. Renard semble néanmoins avoir une bonne idée du chemin à prendre.

«Ce serait très maladroit de ma part de venir de l’étranger et de dire que je vais décider de l’identité du club dès demain. C’est impossible. Je dois d’abord savoir où je mets les pieds, le style de vie, le caractère, l’humeur [de la ville] pour pouvoir décider d’une ligne de conduite.»

À cet effet, le Belge a assuré que, bien qu’il compte profiter des synergies entre les deux entités, l’Impact ne serait pas un «club satellite» de Bologne. «Il faut avoir notre propre identité. La façon dont nous voulons bâtir cette équipe va être claire.»

La non-expérience en MLS de Renard est peut-être le principal point faible du CV, plus que reluisant, qu’il bâtit depuis qu’il a accroché les gants, en 2013. Mais sa reconnaissance des ressources locales déjà en place au sein du club pourrait bien y faire contrepoids.

«C’est un championnat étrange et particulier, mais c’est pour ça que j’ai besoin d’une équipe à côté de moi. Il y a Vassili Cremanzidis qui sera à côté de moi pour me guider», a-t-il souligné en faisant référence au directeur adjoint du personnel des joueurs et responsable de l’analytique du club.

Avec l’embauche de Renard, la vision globale de Joey Saputo s’éclaircit tranquillement. Reste maintenant à espérer que le nouveau directeur sportif de l’Impact pourra compter sur les ressources, la liberté et (surtout) le temps nécessaires pour s’attaquer avec succès au grand chantier qui se trouve devant lui.

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