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Des noms lourds à porter

Residents and visitors look over the covered Ce statue of Confederate General Robert E. Lee in Emancipation park in Charlottesville, Va., Wednesday, Aug. 23, 2017. The move to cover the statues is intended to symbolize the city's mourning for Heather Heyer, killed while protesting a white nationalist rally earlier this month. (AP Photo/Steve Helber) Photo: AP

On apprenait cette semaine que le réseau ESPN, un genre de RDS, mais avec pas de Gaston Therrien, avait décidé d’exclure de la diffusion d’un match de football de l’université de Virginie le présentateur Robert Lee.

C’est que Robert Lee a le même nom que le général confédéré Robert Lee dont la statue en voie d’être déboulonnée a crinqué un groupe de personnes qui pensent que c’était ben mieux dans l’temps de l’esclavage.

Une situation plutôt étonnante, surtout que ledit Lee a des ancêtres asiatiques et qu’on pourrait donc difficilement le soupçonner d’être un suprémaciste blanc.

Semble-t-il que pour ESPN, les gens sont trop nonos pour différencier un général sudiste décédé et d’un expert asiatique du football. En appliquant cette logique, on peut imaginer bien d’autres cas où un expert sportif pourrait être retiré des ondes.

Par exemple, un expert qui s’appellerait Oussama Ben Laden ne pourrait pas animer une émission à TVA Sports. D’abord parce que La Meute protesterait et ensuite parce que Dave Morissette ne serait pas capable de prononcer son nom comme du monde.

Si un analyste du nom de Lord Durham animait une émission de débats sportifs en compagnie de Don Cherry, il faudrait probablement la retirer des ondes au Québec. Après tout ce qu’il a dit contre le Québec, il serait très mal vu de donner une tribune à quelqu’un qui s’appelle Don Cherry. De même, un descripteur de rugby ne pourrait pas faire de la télé à Westmount s’il s’appelait René Lévesque.

Heureusement, nous avons la preuve que le Québec est très tolérant. Nos experts sportifs ont souvent des noms d’anciens coachs qui n’ont jamais rien gagné et ils par-viennent tout de même à tirer leur épingle du jeu dans les médias.

La preuve que les amateurs de sport sont capables de faire abstraction du passé pour se concentrer sur le présent. Comme l’a déjà dit Michel Bergeron, «l’avenir, c’est garant du passé»…

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