Soutenez

Le sport est avant tout un divertissement, sauf des fois

Le monopole de TVA Sports dans la diffusion du hockey des séries «minatoires» a exacerbé le désespoir de plusieurs face à la qualité discutable de la description et de l’analyse des matchs.

L’abondance de matchs et la multiplication des réseaux ont eu pour effet de diluer l’étendue de la colonie de joueurnalistes disponibles. Les chaînes sportives doivent maintenant se rabattre sur des joueurnalistes de quatrième trio.

Voir l’invisible
Il y a donc des Patrice Brisebois, qui nous expliquent que «tant que c’est fini, c’est pas fini», ou des Patrick Lalime qui, en parlant de Crosby, nous assurent «qu’on le voit très invisible».

Mais il y a aussi des experts qui mettent un peu de couleur dans le monde terne de la description sportive. Plusieurs se sont moqués de Sébastien Goulet, de TVA, qui à la suite d’un but de David Backes, s’est écrié : «Swing la Backes dans le fond de la boîte à bois!» Pour notre part, ce genre d’exclamation nous donne presque le goût de suivre les séries, même si elles n’impliquent pas Canadien. Ce n’est pas peu dire.

Comme l’a si bien dit Guy Carbonneau : «On a tous une personnalité. Moi, j’t’un peu comme ça non plus.» Les commentateurs de nos jours sont un peu comme René Lecavalier «non plus» et c’est bien correct.

«Si vous lisez sur les livres, vous aurez compris que Letang est fâché.» –Félix Séguin

Un spectacle
Le sport est un spectacle, un divertissement. Jean-Charles Lajoie, au 91,9 Sports, l’a bien compris. On peut être confondus par la grandiloquence de ses propos, mais ils ajoutent une couleur qui nous fait réaliser que le sport ne doit pas être pris trop au sérieux.

En dédramatisant le sport, celui-ci retrouve sa juste place dans la société. Parce qu’un peuple qui vire fou avec Canadien néglige le reste des problèmes. Dans l’échelle des priorités, Canadien devrait être juste derrière «Changer le monde» et un peu avant «Obtenir le meilleur prix possible pour sa caisse de bière».

Et ce qu’il y a de bien, c’est que si Canadien finissait par gagner la coupe, ça changerait le monde. Ça coûterait très cher de bière par contre.

En attendant, vaut mieux continuer de chérir les analystes qui nous divertissent, malgré leurs petits défauts qui les feraient peut-être couler leur français de 2e secondaire. Parce que, comme l’a déjà dit David Desharnais, «être un être humain pour une journée, c’est super important». Tâchons de ne pas l’oublier.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.