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Le printemps de la biodiversité: s’informer pour être de vrais alliés

Photo: Getty Images/iStockphoto
Josée Duplessis - Directrice générale de la Maison du Développement Durable

Enfin, on sort le vélo, et les terrasses sont bondées par un beau dimanche après-midi sur Saint-Denis. La neige n’est plus et les buissons passent du brun au vert. Cela chantonne d’une branche à l’autre, et les chats se chamaillent dans les ruelles. On entend le printemps!

C’est cliché, mais c’est vrai : la nature se réveille, et c’est à cette période de l’année qu’on reprend pleinement conscience de la richesse de la biodiversité, même en ville. Même si on perçoit la vie de tellement de façons, comme à travers le bourdonnement des abeilles ou les fourmis qui réapparaissent parfois dans le salon, cette biodiversité est fragile. Très fragile.

Une biodiversité si fragile
En à peine un peu plus de 40 ans, 60 % des animaux sauvages ont disparu (WWF, 2018). Plus de 26 000 espèces dans le monde sont en danger d’extinction et 26 197 espèces sont considérées comme vulnérables, selon l’Union internationale pour la conservation­ de la nature.

Et on ne parle pas que de koalas ou de rares espèces des îles Galápagos. On parle aussi de nos bonnes vieilles abeilles, ces insectes essentiels à la pollinisation de nos arbres fruitiers et de nos plants de légumes; bref, de notre garde-manger. L’utilisation de pesticides est en grande partie responsable de leur déclin, tout comme la dégradation des habitats, la pollution, les espèces étrangères envahissantes, les changements climatiques et la surexploitation des ressources.

La solution n’est pas toujours­ celle qu’on pense
Face à ce constat, l’équipe de la Maison du développement durable a voulu faire sa part. Nous avons installé l’été dernier une ruche (avec une reine et toute son équipe d’abeilles) sur le toit vert du bâtiment, avec vue sur le Quartier des spectacles. Nous pensions ainsi contribuer à augmenter la population d’abeilles. Nous sommes tombés de haut quand nous avons constaté que la colonie d’abeilles battait de l’aile. Clairement, l’environnement n’était pas propice et n’offrait pas suffisamment de nourriture pour combler les besoins de la colonie. La biodiversité se maintient par un équilibre dans les écosystèmes. À ce titre, semer davantage de plantes à pollen et inciter les voisins de la Maison à multiplier et à diversifier les aménagements paysagers auraient été de meilleurs moyens d’agir. Bref, comme l’explique l’équipe de la coop Miel Montréal, mieux vaut évaluer la capacité du milieu avant de se lancer dans l’apiculture urbaine.

Nous voulons tous bien faire et protéger la vie qui nous entoure. Mais encore faut-il savoir comment agir pour avoir un impact qui soit positif!

Découvrir pour mieux agir : le cas des abeilles
La Maison du développement durable vous invite à vous renseigner pour devenir un véritable allié de notre biodiversité. Voici quelques suggestions pour y arriver. Le 28 mai prochain, le Conseil régional de l’environnement de Montréal tiendra un panel, Quelle place pour les abeilles?, afin de mieux comprendre et transmettre les connaissances sur l’apiculture urbaine – et ainsi vous éviter, vous aussi, de faire fausse route! Puis, le 23 mai, les arbres seront le sujet d’une autre conférence : Nos arbres ont besoin d’amour!

On ne s’ennuie jamais à la Maison : surveillez la programmation estivale à lamdd.org

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