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La campagne du changement

Liberal leader Philippe Couillard , left to right, PQ leader Jean-Francois Lisee, CAQ leader Francois Legault and Quebec Solidaire leader Manon Masse, right, shake hands before their English debate Monday, September 17, 2018 in Montreal, Que. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne

J’entends dire que cette campagne électorale est plate, fade, terne, inintéressante. Je ne suis pas d’accord. Je la trouve pleine de rebondissements, passionnante et rafraîchissante.

Historique aussi, peut-être, on verra le soir du 1er octobre. En attendant, ce n’est pas tous les jours qu’on voit de chaudes luttes à quatre dans plusieurs circonscriptions qu’on croyait châteaux forts de l’un ou de l’autre. Ce n’est pas souvent qu’on voit le parti initialement favori dégringoler dans les sondages en quelques jours. C’est remarquable qu’à une semaine du jour du scrutin, on ne sache toujours pas vraiment qui a le plus de chances de gagner. Surtout, ce qui est exceptionnel, c’est qu’il s’agit d’une campagne d’idées, une vraie, comme on en voit de moins en moins souvent. Je le pense vraiment, n’en déplaise aux nombreux cyniques impertinents des sphères virtuelles.

Des idées nouvelles, il y en a dans cette campagne, en veux-tu en voilà. C’est un effet d’entraînement provoqué par les nouveaux partis: la CAQ, certainement, et Québec solidaire, sans doute. Question de se différencier et de se distinguer chez l’électeur moyen, les nouveaux partis se doivent de surfer sur la vague de l’originalité et de l’innovation politique en proposant de faire les choses autrement, différemment. Ensuite, du moment que les sondages montrent un intérêt pour ces nouvelles idées, les deux vieux partis n’ont d’autre choix que de suivre, sinon de renchérir.

J’aime bien cette dynamique démocratique. En même temps, je ne suis pas naïf: je sais qu’en période électorale, les belles promesses ne sont en fin de compte que des promesses. Je sais. Mais je veux bien écouter un politicien qui m’offre autre chose que de baisser les taxes et augmenter les services. Je veux entendre parler de politiques publiques et de solutions radicales et révolutionnaires à nos problèmes et enjeux touchant les questions d’environnement, d’éducation, de santé, de culture et d’immigration… Gratuité des soins dentaires, du transport en commun et des études universitaires, interdiction graduelle de la vente de voitures à essence, maternelle à 4 ans, fin des subventions aux écoles privées, salaire minimum à 15$, etc. Ça nous sort un peu des sentiers battus, ça change. Moi, ça me donne un peu d’espoir, ça me fait rêver, ça me revigore. Je suis un éternel optimiste.

On ne peut pas dire que rien ne bouge et que rien ne change au Québec. Ce n’est pas vrai. Ces élections en sont la preuve. Notre société est très dynamique, elle change et elle évolue à vue d’œil. C’est à nous, citoyens, de laisser nos peurs de côté, de faire fi du cynisme ambiant, d’avoir le courage d’oser, et surtout d’aller voter pour changer les choses et faire évoluer notre société vers le mieux. Voter n’est pas seulement un acte citoyen, c’est aussi un geste essentiel d’espoir et de renouvellement.

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