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Un peu (plus) d’amour pour Montréal-Nord

Photo: Arrondissement de Montréal-Nord

Je l’ai souligné dans le passé et je le répète: Montréal-Nord n’obtient pas suffisamment de reconnaissance pour tous les efforts entrepris ces dernières années afin que ses quartiers retrouvent un caractère plus humain.

Certes, on part de très loin. Bien des secteurs sont loin d’être idylliques, particulièrement le long des larges boulevards où se sont multipliés avec le temps les stationnements à ciel ouvert des centres commerciaux. Les pistes cyclables se font rares, tout comme la végétation sur de nombreuses rues.

Mais quartier par quartier, rue par rue, des opérations d’«acupuncture» urbaine fort louables se multiplient. Ces 12 derniers mois uniquement, on a vu naître de nouveaux espaces publics avec la fin du réaménagement du carrefour Henri-Bourassa – Pie-IX, une œuvre d’art de 1M$, un marché public pour contrer un désert alimentaire, de nouvelles murales et une révision du plan d’urbanisme pour densifier le tissu urbain le long de l’axe Pie-IX.

S’apprête-t-on à lever le pied de l’accélérateur pour 2016? Tout porte à croire que non. L’équipe du maire Gilles Deguire vient d’ajouter à sa liste de projets à l’étude un corridor vert d’un demi-kilomètre, qui relierait cinq écoles primaires et secondaires du district Ovide-Clermont, la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord et une piscine publique. Un corridor déjà très achalandé en semaine, notamment par 6000 écoliers et enseignants.

«On veut lutter contre les îlots de chaleur, sécuriser la rue en ralentissant le trafic, mais aussi décloisonner l’espace, enlever des clôtures», m’expliquait en début de semaine Michel Lemay, chef de la division Communication et relations avec les citoyens de l’arrondissement.

Et des clôtures qui coupent tout dialogue avec la communauté, ce n’est pas ce qui manque. Autour des terrains sportifs, des cours d’école, des parcs, de la piste d’athlétisme du quartier. Sans compter les étranges barreaux ceinturant la zone d’accueil des élèves de l’école Lester B. Pearson, qui donnent l’impression d’entrer dans un pénitencier plutôt que dans un milieu scolaire stimulant.

«Pourquoi n’ouvrirait-on pas des cours d’école aux résidants du secteur? On pourrait les rénover pour en faire de beaux parcs qui deviendraient accessibles après les heures de classe», suggère M. Lemay.

Pourquoi pas? Ce serait une stratégie intelligente pour maximiser les ressources et les infrastructures locales. Reste à voir maintenant ce qu’en pense la population. Une démarche de consultation publique débutera en 2016 et pourrait prendre diverses formes: ateliers de dessin, présentations orales et rencontres sur le terrain. Les directions d’établissement scolaire seront évidemment de la partie, étant particulièrement visées par l’opération. «Les écoles pourraient être appelées à participer financièrement à l’aménagement de ce corridor, à la hauteur de leur budget, bien sûr», indique M. Lemay.

De son côté, Montréal-Nord s’engage à verser plusieurs millions de dollars [sans toutefois préciser combien] d’ici cinq ans pour ce projet. Un chèque de 1,5M$ est déjà sur la table.

Prometteur.

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