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Réponse de la SQPRP à «Mélanie Joly, prof de cassette»

Photo: Denis Beaumont/Métro

La réponse de la Société québécoise des professionnels en relations publiques à mon texte de ce matin concernant la relation amour/haine entre les journalistes et les relationnistes. Je ne m’attendais pas à moins:

Madame Lussier,
Le texte que vous avez publié dans le journal Métro du 19 juin 2013 est décevant. À sa lecture, on comprend que vous avez une vision réductrice du métier de professionnel en relations publiques. Laissez-nous le soin de rétablir quelques faits.

D’abord, vous affirmez que tous les journalistes détestent les relationnistes. Il semblerait que certains de vos collègues n’apprécient pas notre profession, peut-être parce qu’ils la méconnaissent.

Le métier de professionnel en relations publiques ne se limite pas aux relations avec les médias. Il ne s’agit que d’une partie de notre travail qui consiste en fait à conseiller les organisations dans leurs interactions avec leurs différents publics.

Le rôle d’un professionnel en relations publiques est d’écouter, d’évaluer, d’assimiler de l’information souvent complexe et de l’organiser de manière simple et concise afin de faciliter sa compréhension.

Une entreprise doit constamment être en communication avec les médias, les décideurs politiques, ses employés et ses clients afin de les informer de ses activités, de ses décisions et pour répondre à leurs questions et demandes de renseignement. Nous accompagnons les organisations dans leurs dialogues avec toutes leurs parties prenantes, y compris les médias.

Plusieurs grands dossiers qui ont capté l’attention du public sont le fruit d’une collaboration professionnelle entre journalistes et professionnels en relations publiques. Ces articles et reportages ont été, généralement, définis d’une clarté, d’une richesse et d’une profondeur qui rehaussent les connaissances du public sur le sujet. Pourquoi? Parce que les deux parties ont su collaborer avec rigueur, intégrité et objectivité pour présenter au public une nouvelle d’intérêt.

Rassurez-vous : nous n’essayons pas de vous manipuler. À cet effet, nous vous invitons d’ailleurs à faire la lecture du code de déontologie de la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP) auquel adhèrent nos membres. Vous y verrez que la droiture, l’intégrité et l’honnêteté y sont au cœur et que la manipulation ou l’influence indue des médias est contraire à notre pratique.

Finalement, vous induisez que les professionnels en relations publiques donnent des cours de « cassette » à leur porte-parole, ce que nous appelons en fait une formation de porte-parole. Saviez-vous que les chefs d’entreprise consacrent au moins la moitié de leur journée de travail à la communication? Ceux-ci doivent apprendre à organiser leurs idées afin de pouvoir les livrer de manière simple, concise et claire afin de bien se faire comprendre, notamment des médias, lorsqu’ils doivent accorder une entrevue. Assurément une qualité que vous devez apprécier à titre de journaliste.

Nous déplorons vos propos sur le métier de professionnel en relations publiques et sommes d’avis qu’ils manquent nettement de perspective. Les communicateurs sont présents au sein des gouvernements, des organisations publiques, des OSBL, des agences en communication et leur travail apporte une valeur ajoutée reconnue et appréciée. Par ailleurs, il est intéressant de noter qu’un nombre croissant de vos collègues font le saut vers les relations publiques et s’épanouissent professionnellement au sein de cette industrie.

Peut-être y aurait-il lieu d’explorer plus en détail cette profession qui regroupe des dizaines de milliers de professionnels au pays?

Les coprésidents de la SQPRP
David Barett et Émilie Dutil-Bruneau

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