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Quand tu cours 525 km pour tes petits gars

Pour maintenir une bonne santé, un adulte moyen devrait marcher de 2 à 2,5 km par jour.

Cédric Bouillon a couru l’équivalent de 12 marathons en 2 semaines, soit près de 41 km par jour, non pas pour sa santé, mais pour celle de ses enfants.

Cédric, mon cher, merci.

Vous avez sûrement entendu son histoire à la télé ou à la radio. C’est l’histoire de ce père de famille de trois enfants dont la vie a basculé l’an dernier. En janvier 2015, il apprenait que ses deux plus jeunes garçons, Bastien (5 ans) et Arnaud (2 ans) étaient atteints de fibrose kystique, maladie mortelle la plus répandue chez les enfants au Canada.

Un choc que j’ai moi-même vécu à 12 ans, à l’époque où ma petite sœur recevait le même diagnostic. Elle avait alors 2 ans.

Parti de Rimouski le 15 mai en direction de Montréal, il aura amassé près de 22 000 $ pour financer la recherche sur la fibrose kystique. L’argent c’est bien, mais c’est aussi surtout pour la sensibilisation que Cédric s’était lancé le défi un peu fou de courir 600 kilomètres en moins de 15 jours.

Chaque année, un nouveau-né sur 2500 au pays est atteint de la maladie. Pourtant, le Québec est la seule province au Canada à ne pas offrir le dépistage dès la naissance. Imaginez, quand on parle de dépistage, on parle ici d’un simple test sanguin. Un petit test qui pourrait éviter à bien des enfants d’avoir des retards de croissance, des maux de ventre, des problèmes respiratoires, etc.

Cédric était sur l’autoroute en direction de Rimouski quand je l’ai appelé, cet après-midi. Il a pris un petit 10 minutes pour me partager sa folle expérience.

Comment on se prépare à courir 500 km en 15 jours?
Je cours des marathons depuis 2 ans. J’adore ça. Depuis janvier, j’avais modifié mes entraînements dans le but de développer mon endurance et d’être capable de tenir plus longtemps. À l’approche du défi, je courais à peu près 85 km par semaine.

On mange quoi dans un périple comme celui-là?
Au début, beaucoup de fruits, de pâtes, mais j’ai vite réalisé qu’il me manquait quelque chose. J’avais besoin de gras! Ce n’était pas de la junk food, mais je dois avouer que je me suis gâté un peu. Un soir, j’ai même mangé une poutine, une galvaude! Quand je mangeais du poulet chez St-Hubert, je remplaçais les frites par 3-4 pains. Tout pour avoir le plus de glucides possible.

Le moment le plus difficile?
Ça a été très dur pour le mental, à cause des inflammations aux genoux. Je m’étais préparé à avoir mal, mais pas au point de ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre. La bursite à mon genou droit m’a fait souffrir.

As-tu pensé abandonner?
Quand ça a commencé à me faire vraiment mal, je me suis mis à paniquer. J’étais nerveux et stressé. Un jour, j’ai appelé ma physio. Elle m’a référé des professionnels que j’ai pu consulter ici et là pour recevoir des traitements d’acupuncture et des ultrasons. On m’a bien suivi et ça m’a vraiment beaucoup aidé. Ma petite famille était avec moi tout le long, ça aussi, c’était assez rassurant.

Ce qui s’en vient dans les prochains jours?
Je suis en train de travailler sur ma conférence que j’aimerais présenter dans les écoles du Québec…mais avant ça, une nuit blanche de Xbox avec mon plus vieux!

Vous pouvez revivre le périple de Cédric et de sa famille sur sa page Facebook.

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