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L’acceptation sociale du masque en quelques étapes!

Yvan Giguère, Saguenay - Métro

En mars dernier, lorsque l’épidémie de la COVID-19 est devenue officiellement une pandémie, l’idée même de devoir porter un masque de protection en public était marginale et semblait être une mesure extrême qu’on avait du mal à envisager sérieusement à court ou moyen terme.

Déjà que nous devions commencer à nous cloîtrer chacun chez soi pour débuter un confinement. Déjà que nous devions nous habituer à nous laver les mains avant d’entrer dans différents lieux publics. Déjà que nous devions commencer à respecter une distanciation physique de deux mètres entre nous. Non mais cela en faisait beaucoup d’un seul trait.

Alors que certains québécois avaient timidement commencé à porter un masque en public, cela semblait presque surréaliste. Une coche au dessus du raisonnable. Un geste tout simple, soit, mais empreint d’une idée de panique aux yeux de plusieurs.

Alors il n’est pas exagéré de dire qu’au mois d’avril, les quelques celles et ceux qui portaient déjà le masque passaient presque pour des extraterrestres, du moins pour des marginaux sur toute la ligne. Car pour plusieurs, le port du masque était synonyme de délire social. C’était presque de la fiction. Pourtant le masque était déjà porté dans un bon nombre de pays à travers le monde dans la foulée du début de la pandémie de la COVID-19.

Depuis un mois le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics fermés au Québec. Tout le monde a son masque et nous sommes passés de la fiction à la réalité sans trop de peine malgré tout, oserais-je dire.

Mais cinq mois après le début de la pandémie, voilà que certains québécois ont décidé de porter le masque à l’extérieur, lors de leurs déplacements. Rien de moins! Et voilà encore une fois que des êtres humains –comme vous et moi– sont sujet aux railleries et se font regarder de travers. «Non mais ils exagèrent», semble-t-on entendre.

Je ne porte le masque à l’extérieur, mais comme je vais souvent en ville à pieds, l’autre jour j’ai décidé de garder mon masque sous le menton. Je me suis fait klaxonner et certains m’ont fait le doigt d’honneur. C’est tout dire!

Pendant ce temps en France, entre autres, le port du masque est devenu obligatoire à l’extérieur dans plusieurs villes dont Paris il va de soi.

Suite à toutes les manifestations que nous avons connues dernièrement contre lui, je me dis qu’il a la vie dure le fameux masque de protection. Que son acceptation sociale est lente, laborieuse et pleine d’embûches. Être ou ne pas être masqué: telle est la question, pourrait-on dire!

Yvan Giguère,

Saguenay

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