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Faisons du français la véritable langue commune à Montréal !

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Mouvement Québec français - Collaboration spéciale

Nous, Montréalaises et Montréalais, Québécoises et Québécois, de tous âges et de toutes origines, nous préoccupons de la survie du français, langue commune, dans la métropole. Nous constatons avec désolation que l’anglicisation de Montréal s’accélère dangereusement, comme en témoignent les nombreux rapports institutionnels sur la situation. Il est de plus en plus difficile de travailler et d’obtenir des services en français, qui est pourtant la langue officielle et commune du Québec et de Montréal.

L’article 1 de la Charte de la ville de Montréal stipule que Montréal est une ville de langue française. Or, les administrations qui se sont succédé se sont montrées peu enclines à garantir la pérennité du français à Montréal, se dérobant à la responsabilité qui leur incombe. La bilinguisation des services et des institutions mine les efforts d’intégration des populations fraîchement arrivées et envoie le message contradictoire que le français n’est qu’optionnel au Québec.

Nous demandons à la Ville de Montréal de respecter scrupuleusement la Charte de la langue française, qui prévoit notamment que la documentation produite par la Ville ne peut être dans une langue autre que le français (à l’exception des situations prévues à l’article 15). Trop souvent, l’administration adresse d’emblée ses communications en français et en anglais, comme si Montréal était une ville bilingue. D’ailleurs, il est monnaie courante, au conseil municipal et dans les conseils d’arrondissement, de ne pas offrir la traduction française des prises de parole en anglais.

Nous demandons à la Ville de Montréal de former un Conseil montréalais de la langue française, dont le mandat serait le suivant :

  • Conseiller le conseil municipal, les conseils d’arrondissement et le comité exécutif sur toutes questions d’intérêt visant la pérennité, la vitalité, la diffusion et la promotion de la langue française en tant que langue commune à Montréal ;
  • Solliciter les opinions et les suggestions ainsi qu’entendre les requêtes de toute personne ou tout groupe sur les questions relatives à la langue française ;
  • Mener ou charger des tiers de mener les études et les recherches qu’il juge utiles ou nécessaires à l’exercice de ses fonctions ;
  • Proposer des mesures que l’administration peut mettre en œuvre pour garantir la vitalité et la pérennité du français sur le territoire montréalais.

À titre d’exemple, un Conseil montréalais de la langue française pourrait étudier la question de l’exode des francophones ou de l’importance du français comme attrait touristique et économique, et formuler des recommandations en conséquence.

À la Ville de Montréal, on retrouve déjà un Conseil des Montréalaises, un Conseil jeunesse et un Conseil interculturel. La création d’un Conseil montréalais de la langue française constitue une première étape pour que la Ville de Montréal prenne ses responsabilités et agisse concrètement afin de consolider durablement le visage français de la métropole. La sélection des membres du conseil devrait se faire avec l’apport déterminant des organismes de la société civile œuvrant à la défense de la langue française.

La situation du français vous tient à cœur ? Prenez quelques instants pour signer la pétition et ainsi inviter la Ville de Montréal à agir au plus vite pour mettre fin au déclin du français.

Sabrina Mercier-Ullhorn
Catherine Brassard
Emma-Félix Laurin

 

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