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La liberté académique, essentielle à la mission universitaire

Photo: Archives
Vincent Beaucher - Collaboration spéciale

L’actualité des derniers jours, autant au Québec qu’en France, nous a encore une fois démontré que la liberté académique est ponctuellement menacée. De plus, elle est malheureusement souvent tributaire de décisions politiques ou administratives. Pourtant, tout particulièrement lorsque cette menace touche l’enseignement supérieur, la riposte devrait être immédiate et sans retenue.

Une liberté académique libre de toute contrainte doctrinaire

La Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ) regroupe plus de 3 500 membres qui œuvrent dans des institutions universitaires québécoises, en recherche et en enseignement. Nos membres sont des professionnels qui sont à pied d’œuvre, jour après jour, pour faire avancer la société québécoise et ainsi participer à notre émancipation collective. La liberté académique est primordiale dans cette mission qui est la nôtre et elle ne peut être bafouée au gré des situations délicates qui surviennent et des décisions douteuses qui sont prises par nos dirigeants.

Dans un document de réflexion tout récent élaboré par le scientifique en chef du Québec dans le cadre d’une consultation sur « l’université québécoise du futur », un chapitre complet est consacré aux « Conditions d’accomplissement de la mission universitaire » dont fait partie la liberté académique. À cet égard, le document cite une charte de l’UNESCO (1997) dans laquelle on retrouve les mots suivants : « L’exercice des libertés académiques doit être garanti aux enseignants de l’enseignement supérieur, ce qui englobe la liberté d’enseignement et de discussion en dehors de toute contrainte doctrinale […] ».

Pour un débat sain et respectueux

Pour la FREUQ-CSQ, à l’instar du scientifique en chef et de ses collaborateurs, il faut demeurer vigilant au fait que l’université n’est pas imperméable aux débats qui animent nos sociétés, qu’elle est engagée dans ces discussions, mais qu’elle ne peut y contribuer adéquatement sans liberté académique. Aujourd’hui plus que jamais, l’université doit permettre le débat sain et respectueux, et le corps enseignant, chargés de cours ou professeurs, doit avoir l’appui indéfectible de ses dirigeants en la matière.

Vincent Beaucher
Président de la Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ)

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