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Programme d’expérience québécoise: c’est assez !

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L’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) - Collaboration spéciale

L’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) s’indigne devant les plus récentes révélations au sujet de manquements graves dans le suivi des dossiers du Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Loin de s’être améliorée depuis notre lettre ouverte de novembre dernier, nous ne pouvons que constater la détérioration du traitement réservé aux étudiant·e·s venue·e·s de partout et qui doivent faire face à des délais démesurés.

En effet, les associations étudiantes signataires de la lettre étaient déjà inquiètes des délais de traitement pour l’obtention du certificat de sélection du Québec (CSQ), nécessaire pour accéder à la résidence permanente. Or, un article d’Ici Radio-Canada révèle une dégradation de la situation: les délais de traitement s’allongent de plus en plus, si ce ne n’est pas carrément la perte de trace des dossiers en attente de traitement. Cet état de fait exacerbe la pression subie par les candidat·e·s au PEQ. Ce faisant, le nombre de plaintes déposées contre le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) auprès du Protecteur du citoyen a explosé.

« Cette façon de traiter les étudiant·e·s de l’international est inadmissible et indigne. Il s’agit de centaines de personnes venues mettre la main à la pâte et contribuer à l’essor du Québec et on les laisse pâtir pendant des mois en attente d’une réponse du MIFI. », relève Jason F. Ortmann, secrétaire exécutif de l’ÆLIÉS.

Depuis l’annonce de réformes au PEQ, la teneur de celles-ci a su récolter des critiques de toutes parts, tant du milieu universitaire que communautaire ou même économique. Nous réclamons le retrait pur et simple de ces réformes pour revenir au PEQ initial, qui fonctionnait si bien auparavant. Le simple fait que le gouvernement n’envisage même pas une clause de droits acquis pour les étudiant·e·s à qui on a déjà fait miroiter une future vie au Québec avant leur arrivée nous semble tout à fait insultant.

De surcroît, dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre et de pandémie, ces étudiant·e·s sont indispensables pour la reprise économique du Québec. Selon un sondage du Conseil du Patronat du Québec, plus de 94% des entreprises font déjà face à une pénurie de main-d’œuvre. Néanmoins, la Coalition Avenir Québec (CAQ) a fermé la porte à toute rencontre avec les associations qui représentent les intérêts des candidat·e·s au PEQ et ne se cache pas de vouloir réduire l’immigration au Québec. Voilà autant de facteurs qui poussent les étudiant·e·s diplômé·e·s à s’établir ailleurs et priver le Québec de leur expertise.

Nous joignons notre voix à celles des étudiant·e·s venu·e·s de partout pour étudier et rester au Québec et exiger que soient respectés les délais de traitement de leurs demandes au PEQ. Nous continuerons de décrier ces tentatives de réforme tant qu’il le faudra, tant pour nos membres, que pour notre futur collectif. C’est ça, agir pour le Québec.

L’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS)

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