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Aurevoir Ada

Photo: Archives
Camille Cusset - Collaboration spéciale

La saison 3 de la série M’entend-tu ? s’est terminé sous le signe de l’espoir mardi soir sur Télé-Québec.

Certainement comme beaucoup, je ne m’attendais pas à voir mourir l’un des personnages les plus attachants de la série. Ada s’est éteinte en même temps que la belle histoire de M’entends-tu ?, qui a tenu en haleine des milliers de téléspectateurs durant trois saisons pleines de rebondissements, où se jouait les destins de Carolann, Fabiola et Ada.

Comme le déclarait Nicolas Michon au cours d’une entrevue, acteur interprétant le rôle de Marcel, la série a bel et bien une fin. Carolann obtient son diplôme d’études secondaires, Fabiola vit une vie de famille et Ada..Ada est partie.

Il y a toujours de l’espoir

On ne s’attendait clairement pas à la mort d’Ada. Pourtant, sa mort n’est pas représentée comme une fin. Elle est le début de la vie de sa fille, qui vivra avec son père Nassim, dont le rôle fut interprété par le comédien Medhi Bousaidan.

Au cours des trois saisons de M’entends-tu, les téléspectateurs et téléspectatrices ont vu ces trois jeunes femmes et leur entourage, se démener pour simplement survivre. C’est avec beaucoup de joie qu’on les voit sourire et gouter à la vie. C’est une leçon de vie que nous enseigne M’entends-tu ?. Malgré les parents toxiques, la violence conjugale, les problèmes de drogues, la précarité dans tous ces aspects, les péripéties et les obstacles qui se dressent sur notre chemin ne sont pas des fatalités qui nous empêchent fatalement d’atteindre le bonheur. Le bonheur se crée, il se construit.

L’éducation une clef ?

On ne peut que constater que la réussite scolaire est au cœur de l’émancipation de certains personnages de la série. Dans le dernier épisode, la fille d’Ada, né de parent d’origine supposément arabe et au moins à moitié italienne, passe l’examen du barreau pour devenir avocate. Passionnée de lecture depuis le début de la série, Carolann devient enseignante. Ce sont des messages forts pour les personnes les femmes issues de l’immigration ou qui constitue la « minorité visible québécoise », mais également une réalité. Les parents qui ont vécu la précarité poussent généralement leurs enfants à faire des études supérieurs, afin que leur progéniture n’ait pas à vivre les difficultés qu’ils ont connues.

Ici, Carolann s’est élevée toute seule, se dirigeant vers les études et c’est elle qui donne la piqure à la fille d’Ada. C’est aussi cela, la solidarité, l’amitié. Certains jeunes adultes n’ont pas eu la chance de grandir dans un environnement où ils ont été encouragés à développer leur capacité, leur rêve. Nous devrions tous et toutes en apprendre de ces femmes, orpheline de mère, victime de violence conjugale, qui ont choisi l’élévation et la transmette à d’autres.

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