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Mise à l’essai du drone DJI Phantom 4

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Photo: Maxime Johnson

En quelques années seulement, le fabricant chinois DJI s’est imposé sur le marché des drones. Son petit dernier, le Phantom 4, est un appareil plus cher que la moyenne mais plus performant. Mise à l’essai d’un drone conçu pour le grand public mais dont la qualité équivaut à celle d’un appareil professionnel.

De bonnes caractéristiques
Même si le drone Phantom 4 ressemble comme deux gouttes d’eau à ses prédécesseurs, il offre quelques améliorations considérables par rapport au Phantom 3. L’appareil est généralement plus puissant, ce qui lui permet à la fois d’être plus rapide et plus stable dans les airs.

Ses déplacements sont fluides, même lorsque le temps est loin d’être idéal. Lors d’un voyage à Terre-Neuve, j’ai eu l’occasion de faire voler le drone au-dessus de glaciers par temps très venteux en plein océan Atlantique. Or, les vidéos tournées sont tout à fait stables, comme si elles avaient été prises dans une cour arrière.

La qualité vidéo est d’ailleurs une des forces de ce drone. Le système de stabilisation optique de la caméra est efficace, et il est possible de la contrôler en plein vol pour filmer en dessous plutôt qu’en face de l’appareil, par exemple. En matière de clarté, les images 4K sont nettes, généralement sans grandes aberrations. Toutefois, il est bon de noter que la qualité diminue considérablement lorsque la lumière est moins abondante, par exemple en début de soirée lors d’une journée nuageuse.

Parmi les autres nouveautés du Phantom 4, notons le mode sport, qui permet de s’amuser en allant jusqu’à 20 mètres par seconde, et son autonomie de vol de 28 minutes.

On peut toujours contrôler le Phantom 4 avec une télécommande qu’on relie à un téléphone pour voir en direct ce que filme la caméra du drone. Celle-ci est de type intuitif, du moins pour quiconque a déjà joué à un jeu vidéo. Sa portée varie grandement selon l’environnement. À Montréal, le signal s’interrompt généralement après moins de 500 m, mais j’ai aussi atteint près de deux kilomètres en longeant les côtes gaspésiennes. Une sortie risquée? Pas vraiment, puisque le drone s’élève à une hauteur prédéterminée et revient à son point d’origine à l’aide de son GPS intégré lorsque le signal est perdu.

Des fonctions intelligentes prometteuses
Le DJI Phantom 4 offre aussi plusieurs nouveautés logicielles intelligentes qui constituent des ajouts intéressants mais encore imparfaits.

Il est ainsi possible de sélectionner quelqu’un sur l’écran de son téléphone pour que le drone le suive automatiquement. Il faut toutefois être dans un environnement dégagé pour bien réussir sa vidéo. Le Phantom 4 évite aussi les gros objets devant lui, mais il ne reconnaît ni les branches d’arbre ni les fils électriques. Cette fonctionnalité s’avère d’ailleurs inutile lorsqu’on vole de côté, vers l’arrière ou en hauteur.

Le drone permet également de diffuser ses vidéos en direct sur Facebook. L’image est alors de moindre qualité, mais cette option pourrait s’avérer pratique lors de certains événements (à la condition de ne pas en abuser).

Les nouveautés intelligentes du Phantom 4 ne sont pas suffisantes pour convaincre quelqu’un de changer de drone, mais elles représentent tout de même un pas dans la bonne direction et laissent présager de belles choses pour les prochaines générations.

Un jouet idéal, mais à gros prix
Tous les geeks et amateurs de gadgets à qui j’ai fait essayer le Phantom 4 ont été instantanément séduits par ce drone. Sa simplicité, sa rapidité et sa bonne caméra permettent non seulement de s’amuser comme un enfant de 10 ans avec son jouet préféré mais aussi de réaliser des vidéos quasi professionnelles.

À 2 000 $, le Phantom 4 semble valoir son prix si on le compare à ses concurrents. Le prix demandé est malgré tout très élevé, surtout qu’il s’agit d’un achat à court terme. En plus du risque qu’un accident puisse survenir à n’importe quel moment, l’évolution rapide de la technologie au cours des dernières années démontre que le Phantom 4 sera rapidement dépassé.

Il s’agit d’un «pensez-y bien» important, qu’on oublie toutefois rapidement dès que le drone s’élève dans les airs.

Voici ma présentation vidéo du DJI Phantom 4, avec extraits vidéo en 4K:

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