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Mettre sur pied son entreprise tout en travaillant

Photo: Métro
Anabel Cossette Civitella - Métro

De plus en plus d’entrepreneurs testent leur projet d’affaires avant de laisser tomber leur emploi. Survol de cette tendance.

Malgré le cumul de responsabilités, ils réussissent à jongler avec leur vie professionnelle et leur vie de famille, tout en testant leurs idées.

Monter son entreprise tout en travaillant est une épreuve de flexibilité et de dévouement, diront ceux qui s’y risquent. Maître d’enseignement et directeur du certificat en entrepreneuriat et création d’entreprise à HEC Montréal, Fabian Vicente Moreno en sait quelque chose. Après avoir lui-même fait ses preuves en démarrage d’entreprise, il enseigne maintenant à des entrepreneurs. «Ils font beaucoup de compromis­», affirme-t-il.

Trop de craintes, pas assez d’action

Comment expliquer que de plus en plus de leaders hésitent à tout lâcher au moment­ d’entrer dans le monde des affaires? Autrefois, les entrepreneurs se lançaient les yeux fermés dans la création d’une entreprise… et rencontraient parfois un mur, explique l’enseignant.

Fabian Vicente Moreno constate que, comme certains de ses étudiants qui tardent à mettre leurs idées à l’épreuve concrètement, beaucoup d’entrepreneurs dans l’âme n’osent pas se jeter à l’eau. Une tendance sociétale, croit-il.

«Aujourd’hui, on prend trop le temps de réfléchir. Il faut que ce soit parfait. On essaie de tout prévoir, de tout planifier. On ne veut pas avoir mal!»
Les gens suivent des cours, s’informent et testent leur idée alors qu’ils sont encore employés. La peur de l’échec les pousse à être prudents, à ne pas se mouiller complètement dans le démarrage de leur entreprise.

Jalonner son projet

À ceux qui espèrent pouvoir cumuler travail et entreprise, Fabien Vicente Moreno conseille de prime abord de dresser un échéancier. «Les gens ont de la difficulté à se fixer des objectifs dans le temps», souligne-t-il. Pour lui, il est essentiel de voir le démarrage d’une entreprise comme une aventure aux jalons bien définis. En janvier, on crée le site web, en février, on contacte le premier client, et ainsi de suite.

D’ailleurs, il insiste sur le mot «projet» pour désigner une entreprise en devenir. «C’est un projet qui commence avec le développement d’idées et qui se conclut avec l’enregistrement.» Il recommande aussi d’être bien conscient de ce qu’on est prêt à perdre, tant financièrement qu’en matière d’équilibre de vie. Et de s’assurer que ses proches le sont tout autant!

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