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Cinq formes de violence à dénoncer

L'intimidation est un acte de nature criminelle Photo: Métro
Isabelle Burgun et Agence Science-Presse - Métro

Souvent utilisée dans le but de faire peur, de dominer ou de faire rire des amis, la violence revêt plusieurs formes qu’il importe de dénoncer.

1. La violence verbale

Qu’elles soient chuchotées ou criées, les insultes et les moqueries prononcées en présence de la victime sont des manifestations de violence verbale. Elles ont chez la victime un effet immédiat qui peut se transformer en un sentiment de détresse.

2. La violence écrite

Elle peut être réalisée sur de simples bouts de papier comme sur les outils technologiques (messages textes, courriels, réseaux sociaux). Cette violence peut être directe ou indirecte, perdurer dans le temps et atteindre un vaste réseau de témoins pouvant la relayer.

3. La violence psychologique

Les rumeurs, les menaces (verbales ou non), la manipulation, le dénigrement (direct ou indirect) et les manœuvres d’exclusion sont des formes de violence psychologique qui affectent directement l’estime de soi de la victime.

4.  La violence matérielle

Il peut s’agir d’extorquer, de briser ou de salir les biens de la victime afin de lui faire du tort. Le taxage est un problème présent dans plusieurs écoles secondaires.

5. La violence à connotation sexuelle

Des paroles obscènes, humiliantes ou déplacées, ou des gestes du même acabit sont considérés comme de la violence à connotation sexuelle. Cette forme de violence peut être combinée à la violence écrite, ce qui augmente le niveau d’humiliation de la victime dès lors que l’accessibilité des réseaux sociaux décuple son public.

La violence à l’école affecte les victimes, mais aussi les témoins. Par ailleurs, les jeunes agresseurs peuvent subir des conséquences qui affecteront le reste de leur cheminement scolaire et professionnel. Pour éviter les conséquences psychologiques et sociales que la violence entraîne auprès des personnes impliquées, dénoncez-la dès que vous la repérez!

Surmédicalisation des jeunes

Des larmes, un manque d’appétit et des problèmes de sommeil à répétition: ces signes de détresse ne traduisent pas forcément une dépression. «Étiqueter les enfants comme souffrant de troubles mentaux cause beaucoup de tort à ces jeunes et cela nuit à leur résilience», relève la chercheuse Cécile Rousseau.

Cela ouvre aussi la porte à la surmédicalisation des jeunes, à défaut de prise en charge psychologique. «Quand il n’y a pas de traitement adéquat, ce n’est pas éthique de miser sur le dépistage. Il vaut mieux miser en amont sur la prévention», soutient encore la chercheuse.

Allouer des ressources à la lutte contre la précarité et le stress des enfants, valoriser les jeunes et l’activité physique et améliorer le climat scolaire pourraient être quelques pistes de solution pour que les troubles d’adaptation des enfants ne se transforment pas en dépression.

Isabelle Burgun et Agence Science-Presse

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