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Oléoduc Énergie Est: une bière pour sauver les rivières

Photo: Collaboration spéciale

Une vingtaine de microbrasseries québécoises se sont jointes au mouvement de la Fondation Coule pas chez nous! en créant une bière collaborative, un symbole pour demander la protection des cours d’eau.

La Fondation Coule pas chez nous! a lancé sa toute nouvelle campagne de sensibilisation mercredi à la microbrasserie La Barberie. Une bière spécialement conçue pour l’occasion a vu le jour et sera distribuée tout au long du mois de mars. Une partie des profits seront versés à la Fondation Coule pas chez nous!

Les membres de la fondation se sont dit surpris de la facilité avec laquelle les microbrasseries ont embarqué dans le projet. «On n’a pas eu à parlementer avec eux, raconte la coordonnatrice Anne-Céline Guyon. Ils ont vu le lien entre le danger de l’oléoduc, la protection de l’eau et des terres agricoles. Ce sont leur gagne-pain, ils seraient obligés de fermer du jour au lendemain s’il y avait une catastrophe.»

Plusieurs microbrasseries québécoises s’approvisionnent en eau à même des cours d’eau du Québec pour brasser leur bière. «Énergie Est traverserait 860 ruisseaux au Québec seulement, explique le gérant du salon de dégustation de La Barberie, William Garant. En cas de rupture près d’une prise d’eau où une microbrasserie puise son eau, la production devrait s’arrêter instantanément.»

D’autant plus que le tracée du pipeline Énergie Est suit de drôlement près les microbrasseries québécoises, selon M. Garant. «Quand on regarde le tracé d’Énergie Est et la carte des microbrasseries du Québec, on est tout de suite frappé de voir à quel point les deux se chevauchent», ajoute-t-il.

Le cofondateur et brasseur de Ras L’Bock, l’une des brasseries instigatrices du projet, Alexandre Caron, voit plusieurs conséquences à l’oléoduc à l’échelle locale. «Le pipeline Énergie Est vient menacer notre industrie touristique, nos cours d’eau, notre paysage et surtout notre approvisionnement en eau pure, énumère-t-il. C’est notre ingrédient principal.»

«C’est 3800 jobs dans le secteur brassicole contre 38 emplois en 40 ans pour Énergie Est, compare Anne-Céline Guyon. On nous parle toujours des soi-disant impacts économiques positifs, mais jamais des négatifs sur plusieurs secteurs économiques dont les microbrasseries. Or, c’est certain qu’il y en aura.»

Session IPA collaborative
La bière Coule pas chez nous! est une session IPA faite d’ingrédients québécois à 100%. La recette est le fruit d’une collaboration entre les brasseries Les Grands Bois de Saint-Casimir, Ras L’Bock de Saint-Jean-Port-Joli et de La Barberie de Québec.

Toutefois des brasseries de partout en province ont emboîté le pas dans cette initiative. Les brasseries Oshlag et MaBrasserie de Montréal brasseront notamment la recette dans leurs propres locaux.

Les brasseries suivantes participent au projet:

– À la Fût, Saint-Tite

– Boquébière, Sherbrooke

– Broue Pub Brouhaha, Montréal

– Dieu du Ciel, Montréal

– HopEra, Jonquière

– Isle de Garde – Brasserie, Montréal

– La Captive, Amqui

– La Succursale – Petite brasserie du Vieux-Rosemont, Montréal

– Le Barrage – Brasseurs, Longueuil

– Le Bien, le Malt, Rimouski

– L’Esprit de clocher, Neuville

– Noire et Blanche, Saint-Eustache

– Le Bateau de nuit, Québec, comme bar participant

Plusieurs lancements locaux auront lieu au cours du mois de mars pour présenter cette nouvelle bière.

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