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Jus de canneberge et infections urinaires: le vrai du faux

Chilled Cranberry Juice in a glass Photo: Getty Images/iStockphoto

Vous avez avalé votre jus de canneberge ce matin et vous pensez être protégé contre les infections urinaires.

Malheureusement pour vous, les plus récentes études sont formelles : aucun impact mesurable. Qu’en dit la science exactement?

Une étude d’une équipe de l’Université Yale et parue dans le Journal de l’Association médicale américaine (JAMA) l’année dernière affirme que le jus de canneberge ne prévient ni ne soigne les infections urinaires courantes.

Ce n’est pas la première fois que des études remettent en question les vertus du jus de canneberge. En fait, un large corpus de recherche était déjà arrivé à la même conclusion. En 2012, des chercheurs britanniques avaient publié une revue scientifique de la question synthétisant les résultats de 24 études totalisant 4473 participants dans la revue Cochrane.

Dans leur étude, les chercheurs de Yale, aux États-Unis, ont donné, chaque jour pendant un an, l’équivalent d’un demi-litre de jus de canneberge (concentré et en comprimé) à 185 patientes.

Résultat: aucune différence statistique entre le groupe traité avec des concentrés de canneberges et le groupe-contrôle.

«Il ne semble pas y avoir de découverte majeure digne de mention [dans cette étude], mis à part que l’extrait de canneberge ne diminue pas les quantités de bactéries ou de cellules immunitaires dans l’urine, ni les taux d’infections, de mortalité, etc. Au final, le traitement n’était pas plus efficace qu’un placebo», confirme le microbiologiste et infectiologue de l’Université de Sherbrooke, Louis-Charles Fortier.

La prévention avant tout
S’il n’y a pas d’impact sur le traitement, il est possible que la canneberge ait un léger impact sur la prévention, mais uniquement «pour les femmes souffrant d’infections urinaires chroniques», lit-on dans l’édition 2012 de la revue scientifique Cochrane.

Le jus de canneberge semble toutefois moins efficace que les comprimés, aux yeux de Michel Carmel, président de l‘Association des urologues du Québec et directeur du service d’urologie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke.

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