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Cinq mythes alimentaires

Photo: Getty Images/iStockphoto

En matière d’alimentation, les fausses informations et les croyances erronées abondent. Pour nous aider à y voir plus clair en ce mois de la nutrition, la nutritionniste Julie Desgroseillers déboulonne quelques-uns des mythes les plus tenaces.

1. Manger en soirée fait engraisser
«C’est l’une des choses que j’entends le plus souvent. Pourtant, les Espagnols, qui ont l’habitude de souper très tard, sont loin d’être tous obèses!» s’exclame Julie Desgroseillers. Ce qui influence le poids, ce n’est pas l’heure à laquelle on mange, mais bien notre bilan calorique, c’est-à-dire le nombre total de calories que l’on a ingérées au courant de la journée moins celles que l’on a dépensées. «Cela dit, c’est vrai qu’en soirée, on mange souvent pour d’autres raisons que la véritable faim et qu’on succombe plus facilement aux aliments très riches.»

2. Le gluten est nocif pour la santé
Dans les faits, seuls les personnes atteintes de la maladie cœliaque doivent à tout prix éviter cette protéine. «Le problème, c’est que beaucoup de gens s’autodiagnostiquent comme étant intolérants au gluten, parce qu’ils souffrent de gaz et de ballonements. Or, ces symptômes peuvent indiquer d’autres maladies inflammatoires de l’appareil digestif. Seul un professionnel de la santé est en mesure de dépister la maladie cœliaque», insiste Julie Desgroseillers.

3. Il faut se méfier des produits laitiers
De plus en plus d’informations inquiétantes circulent au sujet des produits laitiers, certaines études allant jusqu’à faire un lien entre une grande consommation de lait et une augmentation du risque de développer un cancer. «La vérité, c’est que si nous ne souffrons pas d’intolérance au lactose, il n’y a pas de danger à prendre des produits laitiers avec modération. Mais nous pouvons aussi très bien nous en passer, puisque les nutriments contenus dans le lait se trouvent aussi dans d’autres aliments.»

4. Fruits et légumes crus en priorité
S’il est vrai que certains nutriments sont altérés durant le processus de cuisson, d’autres, au contraire, sont beaucoup mieux absorbés par le corps lorsqu’ils ont été chauffés. C’est le cas, par exemple, du bêta-carotène, qu’on retrouve notamment dans les patates douces, et du lycopène, que contiennent les tomates. «Le mot d’ordre est donc la variété, non seulement dans le choix des aliments, mais aussi dans la façon de les apprêter», souligne Julie Desgroseillers.

5. Le soya n’est pas bon pour la santé
Le soya a fait couler beaucoup d’encre, notamment en raison des isoflavones qu’il contient. Ces molécules ont en effet une structure similaire aux oestrogènes. Pendant longtemps, on a donc cru que les femmes qui avaient souffert d’un cancer hormonodépendant ou qui étaient plus à risque d’en développer un et devaient éliminer le soya de leur alimentation. «Or on sait maintenant que ce n’est pas le cas et qu’elles peuvent en consommer jusqu’à trois portions par jour! Les plus récentes études démontrent même que le soya aurait plutôt un effet protecteur contre certains cancers et qu’il contribue à préserver la masse osseuse.»

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