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L’exercice ne devrait pas remplacer les moments de jeu chez l’enfant

Photo: Olesya Feketa/shutterstock.com

Alors qu’on s’interroge de plus en plus sur la sédentarité grandissante des enfants, certains parents choisissent de structurer le temps de jeu des petits pour qu’ils se dépensent plus au quotidien, or, une étude souligne l’importance du temps libre et des vrais moments de jeux chez les plus jeunes.

« En se concentrant sur l’aspect physique des loisirs, les autorités laissent de côté plusieurs aspects du jeu qui sont pourtant bénéfiques à la santé émotionnelle et sociale des jeunes », a commenté le professeur Katherine Frohlich de l’Université de Montréal.

En effet, l’amusement permet à l’enfant de se décharger de ses soucis et de ses problèmes tout en encourageant les bonnes relations sociales.

L’étude a été menée sur un panel de 25 enfants de Montréal âgés de 7 à 11 ans, auxquels on a demandé de photographier et de décrire ce qu’ils faisaient pendant leurs activités récréatives.

Les chercheurs ont noté que le sport était bien représenté, à l’instar d’autres activités plus sédentaires comme le bricolage, le dessin ou le fait de jouer avec un animal de compagnie.

En faisant parler les enfants de leurs activités, les chercheurs ont réussi à comprendre ce que le jeu signifiait pour eux. Ils en ont conclu que les activités récréatives pouvaient être une fin en soi. Elles sont essentielles en raison des défis que les enfants se lancent en jouant et leur permettent de prendre des risques sains et enrichissants.

Ils ont aussi découvert que les enfants ressentaient une certaine ambivalence par rapport à leurs activités planifiées et qu’ils n’avaient pas assez de moments pour jouer de façon libre.

« Le jeu repensé comme une manière d’améliorer la santé physique enlève de la spontanéité, de l’amusement et de la liberté chez l’enfant, qui sont aussi essentiels à leur bien-être », a noté l’auteur de l’étude Stephanie Alexander. Avant d’ajouter que « les activités récréatives seulement physiques ne sont pas les préférées de nombreux enfants ».

Ces recherches sont parues dans la revue Qualitative Health Research.

À l’occasion d’une étude publiée en juin dernier dans la revue Frontiers in Psychology, des chercheurs de l’université du Colorado (Boulder) ont interrogé 70 parents d’enfants âgés de six ans et ont trouvé que ceux qui lisaient, jouaient ou exploraient la nature à leur guise, c’est à dire sans cadre parental, étaient plus dynamiques et arrivaient mieux à atteindre leurs objectifs que les enfants aux programmes quotidiens prédéfinis et très axés sur les devoirs et les leçons.

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