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Manger du poisson durable

produits certifiés Pêche durable MSC - 15-07-15 in Montreal on July 15, 2015. DenisBeaumont Photo: Denis Beaumont/Métro

Selon le chef Daniel Vézina, tous les restaurateurs devraient servir des produits de la mer issus de la pêche durable. «Si on adoptait tous cette philosophie, je pense qu’on aiderait énormément les océans», dit-il.

«La restauration est une force, et je crois que, si ça avait un effet d’entraînement, ça serait génial», estime le chef du Laurie Raphaël, qui compte donner la certification de pêche durable à tout son menu de produits de la mer d’ici la fin de l’année.

Même si cela est complexe, il ne se sent pas restreint au plan culinaire parce qu’il a une conscience environnementale. «Le jour où je vais me sentir limité, c’est quand les prix seront trop élevés [à cause de la rareté], juge-t-il. Le pétoncle est passé de 38$ le kilo à 60$ récemment. Il y a des produits qu’on est presque obligé d’oublier à cause du prix.»

Conscient de cet enjeu, M. Vézina a répondu à l’appel du Fonds mondial pour la nature (WWF) et du Marine Stewardship Council (MSC) afin d’organiser un événement de sensibilisation sur la pêche durable à son restaurant la semaine dernière.

Grâce à la certification du MSC, les poissons et les fruits de mer issus de la pêche durable sont facilement repérables dans les épiceries. «On propose le seul programme de certification de la pêche sauvage, rappelle la responsable du marketing et des communications pour le MSC au Canada, Céline Rouzaud. La certification des pêcheries est basée sur 28 critères répartis en 3 grands volets: l’état des stocks qui doit être en santé, les effets environnementaux et la gestion de la pêcherie.» Au Québec, 41% des pêcheries sont certifiées MSC. Cette proportion monte à 67% au Canada.

Une grande pêcherie de homard des Maritimes a d’ailleurs été certifiée MSC au mois de mai. «À elle seule, elle pêche 75% du homard canadien», souligne Mme Rouzaud.
Lorsqu’un produit porte le logo MSC à l’épicerie ou dans une poissonnerie, toute la chaîne d’approvisionnement est scrutée à la loupe. «On s’assure que la provenance du produit peut être retracée jusqu’à la pêcherie et que le poisson n’a jamais été mélangé avec des produits non certifiés», indique Céline Rouzaud.

Si la situation au Canada est assez bonne, il reste encore beaucoup de travail à faire, notamment au plan de l’éducation des citoyens, considère la directrice du WWF pour le Québec, Sophie Paradis. «Mais il y a des bons coups, plaide-t-elle. On est content de voir que, dans la Stratégie maritime du Québec annoncée le 29 juin dernier, on prône l’écocertification des pêches au Québec.»

Depuis le début de l’année, 35 nouveaux produits emballés certifiés MSC ont fait leur entrée au Canada.

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