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Soudeurs qualifiés recherchés

Pour être soudeur, il faut aimer le travail manuel, tout en étant très méticuleux. Cela dit, ces qualités ne suffisent pas à décrocher un emploi.

Bien que les différents programmes d’études en soudage soient une porte d’entrée pour accéder au marché du travail, le Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle estime que plus du quart des soudeurs du secteur manufacturier ne détiennent pas de formation professionnelle ou technique. Or, dans ce domaine, les besoins de main-d’œuvre qualifiée sont de plus en plus importants. C’est pourquoi le salaire des non-diplômés est moindre, et leur taux de chômage est plus élevé.

Pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut donc suivre une formation. Au Québec, il existe trois programmes d’études en soudage : le diplôme d’études professionnelles (DEP) en soudage-montage, le double DEP en soudage-montage et en fabrication de structures et de métaux ouvrés, et le DEP jumelé au diplôme d’études collégiales (DEC) en métallurgie. Il existe aussi des programmes de perfectionnement, dont l’attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en soudage de haute pression. Cette formation, d’une durée de 600 heures, permet d’accéder à des postes plus spécialisés.

Au Québec, près de 40 % des soudeurs œuvrent dans le milieu de la construction. Pour travailler dans ce domaine, il faut obtenir un certificat de compétence-occupation de la part de la Commission de la construction du Québec (CCQ). Pour ce faire, il faut réussir le Cours de connaissance générale de l’industrie de la construction. Cette formation, d’une durée de 15 heures, est offerte par la CCQ.

Les soudeurs qui travail-lent en dehors des chantiers de construction peuvent quant à eux obtenir un certificat de qualification professionnelle. Ce document, émis par Emploi-Québec, n’est obligatoire que pour les soudeurs qui assemblent des tuyaux et des pièces qui servent à la distribution de gaz ou de liquides sous pression. Pour les autres, détenir ce certificat constitue tout de même un atout. 

Pour obtenir ce certificat de qualification professionnelle, on peut s’inscrire au programme d’apprentissage en milieu de travail. Après un certain nombre d’heures travaillées (nombre qui dépend de l’expérience du soudeur et de l’endroit où il travaille), les apprentis sont considérés comme qualifiés et peuvent être promus compagnons afin de former à leur tour les nouveaux venus.

Un soudeur témoigne

Nom: Sébastien Podtetenev
Formation: DEP en soudage-montage et ASP en soudage haute pression, Centre Anjou, 2004
Employeur: Les Fondations Géodex
Dans la profession depuis 2005


Pourquoi avez-vous choisi la profession de soudeur?

Je cherchais un métier manuel avec un salaire intéressant et de bonnes perspectives d’emploi. Je me suis renseigné sur différentes professions, et le soudage répondait à tous mes critères.


Quelles sont les principales tâches d’un soudeur?

Les tâches varient beaucoup d’un emploi à l’autre, mais en général, elles consistent à couper et à assembler des morceaux de métal, à faire de la réparation sur de la machinerie lourde, etc.


Quelles qualités un soudeur doit-il posséder?

Il faut avoir une bonne dextérité. Il faut aussi être débrouillard, parce qu’on est souvent laissé à soi-même, surtout dans le milieu de la construction. Pour devenir un bon soudeur, on doit donc faire preuve de curiosité et profiter de chaque occasion d’apprendre. Par exemple, lorsqu’on a la chance de côtoyer un soudeur d’expérience, il ne faut pas hésiter à lui poser des questions. La polyvalence est une autre qualité recherchée, parce qu’on peut travailler à différents projets. Enfin, comme on travaille dans des conditions parfois difficiles, il faut être résistant.


Quels aspects du travail préférez-vous?

Chaque jour est un nouveau défi! Je fais ce métier depuis bientôt sept ans et je continue d’apprendre. Dans le secteur de la construction, dont je fais partie, le travail n’est pas routinier du tout, et ça me plaît. Cela dit, il est important de préciser que le travail en usine, lui, peut être répétitif.


Quels sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?

Comme je l’ai déjà mentionné, on travaille parfois dans les conditions extrêmes. En pleine canicule, avec tous les vêtements de protection qu’on doit porter, il fait très chaud! L’hiver, lorsqu’il fait -30 °C, ce n’est pas plus agréable. Il nous arrive aussi d’avoir les deux pieds dans la boue ou dans l’eau. De plus, on doit souvent adopter des positions inconfortables pour atteindre les pièces à souder.


Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui songe à devenir soudeur?

Je lui suggérerais fortement de compléter la formation en soudage-montage. Moi, c’est grâce à cette formation que j’ai pu trouver un emploi dans la construction. L’école, c’est aussi le lieu rêvé pour améliorer sa dextérité. Je lui recommanderais également la spécialisation en soudage haute pression puisque c’est un atout très recherché par les employeurs.

  • Salaire

Combien gagne un soudeur?
Pour les diplômés en soudage-montage,il existe plusieurs débouchés. Que ce soit les industries, les ateliers de réparation ou les chantiers de construction, chaque milieu offre des défis différents… et une rémunération différente. En effet, bien qu’on estime qu’un soudeur est payé en moyenne 20 $ de l’heure, certains domaines sont plus lucratifs que d’autres.

Secteur industriel. De 17,18 $ l’heure (nouveaux diplômés) à 18,60 $ l’heure (ASP en soudage haute pression).

Chantiers de construction. De 30,23 $ l’heure à 41,32 $ l’heure selon le niveau de spécialisation, l’éloignement du chantier et le quart de travail. La rémunération des travailleurs de la construction varie aussi selon le type de chantier où ils sont engagés. Ainsi, les contrats de génie civil et de voirie rapportent généralement plus que la construction résidentielle, commerciale ou industrielle.

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