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Survivre aux trois premiers mois d’un nouvel emploi

Smiling woman standing to address colleagues at a work meeting Photo: Getty Images/iStockphoto

Les trois premiers mois d’un nouvel emploi sont souvent critiques, car ils correspondent à la période où un employeur peut vous renvoyer sans avoir à vous verser d’indemnité.

C’est donc généralement une période d’essai. Que faire de ces trois premiers mois pour sécuriser son poste à long terme?

«La meilleure entrevue, le meilleur processus de sélection et les meilleurs tests psychométriques ne garantissent pas le succès quant au choix du candidat, affirme Alexandre Dumouchel, consultant en ressources humaines. La période d’essai permet de valider si le candidat correspond bel et bien aux attentes de l’organisation. C’est une façon d’évaluer son comportement, ses compétences et comment on le projette dans l’avenir de l’organisation.»

Pour réussir, «la règle d’or est d’établir de bonnes relations dès le départ avec son patron et ses collègues. Cela peut être plus difficile pour les personnes introverties, mais il faut y aller et se faire de nouveaux contacts», affirme Mathieu Constantineau, conseiller en acquisition de talents.
Pour un nouveau gestionnaire, observer les relations de travail et comprendre les jeux politiques seront un atout pour l’avenir, selon lui. Même si on arrive avec une solide expérience, il faut éviter de jouer au chef, tout en ralliant l’équipe.

Peu importe son poste, le nouvel employé ne doit pas craindre de poser des questions, même s’il a 20 ans d’expérience dans son domaine. Les explications reçues permettront de mieux cerner le travail à faire et le patron sera heureux de constater que son nouvel employé s’intéresse réellement à son emploi, explique Mathieu Constantineau.

Au-delà des compétences, la période d’essai vise surtout à cerner la personnalité de l’employé et à valider s’il s’intègre bien à l’équipe. Tout est donc question d’attitude. «Les atouts pour une intégration réussie: être flexible et autonome, avoir du tact, être un bon collaborateur, ne pas tenter de tout contrôler et écouter ce qui se passe», résume-t-il.

Le préavis de cessation d’emploi
Tout salarié à l’emploi depuis moins de trois mois peut être remercié sans préavis, selon les normes du travail en vigueur au Québec. Il doit cependant y avoir une raison valide pour congédier un employé, affirme Alexandre Dumouchel. «Il existe un mythe sur la période de probation, car on pense qu’on n’a aucun recours en cas de congédiement, explique­-t-il. Les travailleurs sont cependant protégés des pratiques interdites, c’est-à-dire s’ils croient avoir été congédiés pour avoir exercé un de leurs droits, par exemple exiger d’être payés pour leurs heures supplémentaires.»

L’employeur peut cependant mettre fin à la relation de travail s’il n’est pas satisfait de la qualité du rendement de sa recrue ou ne voit pas celle-ci s’intégrer à son organisation dans l’avenir. Durant la période cruciale, arborez donc votre plus beau sourire et montrez ce que vous avez dans le ventre. Et surtout, ne changez pas d’attitude une fois le cap des trois mois dépassé!

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