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Des étudiants s’intéressent à la médecine sociale

Les gourd CHASM créé par des étudiants de l'Université McGill. Photo: Isabelle Bergeron/Métro

L’an dernier, un groupe d’étudiants en médecine de l’Université McGill a lancé CHASM (pour Community Help and Social Medicine Incubator), un incubateur consacré à la santé communautaire et à la médecine sociale.

Le but : stimuler l’entrepreneuriat social chez les étudiants dans le domaine de la santé qui souhaitent s’impliquer dans la communauté. Rencontre avec David-Dan Nguyen, l’un des fondateurs.

Pouvez-vous nous parler de votre groupe?
Nous sommes cinq étudiants en médecine qui ont des expériences et des intérêts personnels différents. Nous sommes tous extrêmement engagés dans nos communautés respectives.

Comment est né CHASM?
Le programme a été imaginé par Koray Demir après une discussion avec l’un de ses amis sur la croissance des start-up, souvent soutenues par des incubateurs. Il s’est donc demandé comment il pouvait l’adapter à la santé communautaire. Développer des projets prend beaucoup de temps, même s’il y a des besoins. Koray a ensuite partagé son projet sur Facebook dans le but de recruter une personne pour l’aider. Finalement, il nous a choisis tous les trois! Julie travaillait déjà avec lui.

Que faites-vous concrètement?
La mission de CHASM est d’aider les étudiants à réaliser leurs projets. Nous recrutons des équipes qui répondent à un besoin de la communauté. Les équipes sélectionnées bénéficient d’un financement pouvant aller jusqu’à 1 000 $ et de mentorat. On leur offre régulièrement des ateliers et des conférences données par des experts de différents domaines. Ils apprennent par exemple à élaborer un plan d’affaires, à faire un site web ou une campagne de sociofinancement.

Quels genres de projets soutenez-vous?
Le but est de répondre aux besoins en matière de santé des populations marginalisées de concert avec la communauté et de manière durable. Nous voulons que ces projets soient facilement transférables. Il ne faut pas qu’il y ait de relation de dépendance.

Nous avons déjà appuyé trois projets. Supporting Young Black Students (SYBS) est une initiative qui vise à faire découvrir aux élèves du secondaire les différentes opportunités qui leur sont offertes dans le domaine de la santé. The Community Ambassadors to Conquer HPV (C.A.T.C.H) veut accroître l’accès à la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) dans les populations vulnérables. Enfin, le troisième projet consiste à récolter des produits d’hygiène menstruelle pour les distribuer gratuitement aux femmes sans-abri.

Qu’est-ce que ça vous apporte?
Ça nous aide à grandir. Pratiquer la médecine, ce n’est pas forcément être toujours à l’hôpital. La santé communautaire permet d’avoir un impact concret. Nous pensons qu’une bonne politique de santé peut valoir des milliers de médicaments.

Vous êtes étudiants en médecine… Où trouvez-vous le temps?
Nous nous posons la même question! Nous recevons énormément de soutien de la part de programmes au sein de l’université et nous avons d’excellents professeurs. C’est aussi une question d’équilibre et d’organisation. Il faut mettre ses priorités à la bonne place!

Quels sont vos projets?
Nous espérons pouvoir recruter quatre nouvelles équipes très bientôt!

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

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