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Ilian Bonev, expert de robotique

Photo: Yves Provencher/Métro

Passionné de robotique, Ilian Bonev, Bulgare d’origine, a trouvé son petit coin de paradis au Québec.

Le chercheur, aujourd’hui professeur au Département de génie de la production automatisée de l’École de technologie supérieure, à Mont­réal, retrace son parcours.

C’est sur le tard qu’Ilian Bonev s’est initié à l’univers de la robotique. Il étudiait alors en génie industriel à l’Université technique de Sofia. «Mon domaine d’études n’était pas en lien direct, raconte-t-il. Mais j’ai choisi de faire mon projet de fin d’études sur les robots, ce qui a immédiatement éveillé mon intérêt pour le sujet.»

En 1997, après l’obtention de son diplôme d’ingénieur, il met le cap vers la Corée du Sud pour poursuivre des études supérieures en mécatronique. «C’était à Gwangju, dans un nouvel institut où les équipements et les infrastructures étaient à la fine pointe de la technologie. Du point de vue des études, c’était un milieu extrêmement compétitif.»

M. Bonev relève le défi avec brio. Il publie plusieurs articles scientifiques qui lui ouvriront la voie vers le Québec. «J’aimais la recherche et je voulais pousser les miennes sur les robots parallèles, se souvient-il. J’ai donc envoyé mes articles à un professeur très reconnu dans le domaine, qui est basé à l’Université Laval. Il a accepté de superviser et de financer mes études doctorales.»

En 1999, après un long séjour en Corée, Ilian Bonev reprend ses valises pour sa prochaine destination : la ville de Québec. «Je parlais déjà français, ce qui a facilité mon intégration, fait-il valoir. J’ai vécu là-bas une super expérience d’études. Je n’aurais pas pu espérer mieux.» C’est également à Québec qu’il rencontre sa conjointe, avec qui il aura plus tard deux beaux garçons.

Confirmé dans sa vocation de professeur, M. Bonev poursuit des études postdoctorales en attendant de trouver du travail dans une université. «Ce n’était pas évident. Au Canada, les professeurs sont plutôt jeunes dans mon domaine. D’ailleurs, depuis mon arrivée au Québec, aucun professeur de robotique n’est encore parti à la retraite.»

La situation le pousse à ouvrir ses horizons. «Une firme m’a approché pour un poste d’agent de brevet. J’ai tellement parlé de mon domaine en entrevue que mes interlocuteurs ont eu peur que j’aime trop les robots. Finalement, ils ont engagé l’autre candidat. Mais ce n’était pas vraiment ce que je voulais faire. Je voulais être professeur.»

Son souhait est exaucé en 2004, lorsque l’École de technologie supérieure l’engage comme professeur régulier. Depuis, il est devenu titulaire de la Chaire de recherche du Canada en robotique de précision. Dans le cadre de son travail, il conçoit des robots parallèles destinés à diverses applications, développe des méthodes d’étalonnage pour les robots industriels et collabore avec des compagnies dans différents domaines, dont l’aérospatiale.

«Les activités de recherche de l’ÉTS sont en pleine croissance, alors c’est une excellente occasion pour moi. Puis les conditions de travail ici et la qualité de vie au Québec sont formidables. Jamais je n’aurais trouvé mieux en Europe ou aux États-Unis. On m’offrirait un poste au MIT de Boston, l’université la plus prestigieuse dans mon domaine, que je n’irais pas!»

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal de la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ), des portraits inspirants de Montréalais issus de l’immigration qui témoignent de leurs parcours et de leurs succès.

L’émission de Radio-Canada International Tam-tam Canada a produit une version radio de ce reportage. Réalisé par la journaliste Anne-Marie Yvon, ce dernier est offert sur le site de RCI.

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