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Faire sa part pour l’égalité des chances aux étudiants

Geneviève Vanier Photo: Christine Chevarie

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

Titulaire d’une maîtrise en génie de l’environnement, Geneviève Vanier travaille à la Division de la gestion durable de l’eau à la Ville de Montréal.

C’est par idéalisme qu’elle a choisi ce secteur d’activité professionnelle et qu’elle multiplie ses engagements auprès de la communauté. La Montréalaise de 29 ans, atteinte d’une maladie neuromusculaire, est notamment présidente du Conseil d’administration de l’Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS).

Quel est le rôle de l’AQEIPS?
Nous travaillons à l’inclusion de tous les étudiants dans le système scolaire par la promotion de mesures d’égalité des chances. Il y a beaucoup plus d’étudiants qu’on pense en situation de handicap. Ça peut être un handicap physique, mais aussi des troubles d’apprentissage comme la dyslexie ou des problèmes temporaires comme la dépression. Souvent, les écoles proposent des accommodements, mais les étudiants ne le savent pas. Plusieurs d’entre eux finissent par décrocher. Notre rôle est de les aider à aller chercher les ressources dont ils ont besoin et auxquelles ils ont droit.

Pourquoi avoir choisi de vous engager auprès de cette association?
Le développement durable est très important pour moi, autant du point de vue environnemental que socioéconomique. Je sentais aussi la responsabilité de faire ma part pour faire avancer la cause. À Polytechnique, où j’ai fait un bac en génie mécanique, j’ai été une des premières personnes en fauteuil roulant à recevoir son diplôme. C’est important de tenir son rôle de pionnier et d’ouvrir le chemin à ceux qui suivent.

Trouvez-vous que la Ville a fait des progrès pour faciliter l’accessibilité aux personnes ayant des incapacités?
Ça avance à pas de souris. L’accessibilité physique, ce n’est pas facile puisqu’il y a conflit avec le code du bâtiment. À part pour les nouvelles constructions, le code n’exige pas que les bâtiments soient accessibles. Et à Montréal, la plupart des bâtiments et des commerces ne sont pas neufs. Alors on essaie de faire pression, de sensibiliser les décideurs et l’opinion publique pour faire changer les choses.

Vous vous engagez dans un tout nouveau projet, Montréal inaccessible. En quoi consiste-t-il exactement?
C’est un site internet financé par l’Université Concordia qui dénonce tout ce qui est inaccessible à Montréal. Grâce à une application iPhone, on prend des photos de ces endroits, et elles vont s’afficher directement sur le site. Ça permet de cibler ce qui ne fonctionne pas à Montréal, mais aussi d’en rire. Les gens ne le remarquent peut-être pas, mais il y a beaucoup de choses assez illogiques dans notre ville. Des ascenseurs avec des escaliers,
par exemple.

Entrevue en rafale

Quel est l’artiste montréalais que vous écoutez dans votre voiture ces temps-ci?
Marie-Pierre Arthur

Avec quelle personnalité vivante ou décédée aimeriez-vous prendre un verre et pourquoi?
Jean Charest. Pour qu’il m’explique ses motivations quant à la hausse des frais de scolarité et qu’il justifie sa gestion de crise pendant le printemps érable.

Quelle est votre devise personnelle?
C’est une maxime de Mark Twain : «Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.»

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