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Comment reconnaître l’intimidation au travail

Photo: Getty Images/iStockphoto
Catherine Courchesne - 37e avenue

Bien que l’on associe souvent l’intimidation à la cour d’école, ce phénomène peut se manifester n’importe où et n’importe quand… même au travail. Pour mieux se protéger de ces travailleurs qui se font intimidateurs, apprenons d’abord à les reconnaître.

Selon Anton Hout, fondateur de overcomebullying.org, on peut identifier huit types d’intimidateurs.

1. Les hurleurs

S’exprimant haut et fort, les hurleurs aiment faire peur. Leur comportement abusif vise souvent à punir et à humilier leurs collègues.

2. Les serpents à deux têtes

Ce sont des visages à deux faces: s’ils sont souriants et amicaux, ils n’hésitent pas non plus à parler dans le dos des absents.

3. Les «critiqueux»

Leur spécialité est de détruire la confiance d’autrui en critiquant constamment et sans raison.

4. Les portiers

Ces employés empêchent les autres d’avoir accès aux ressources (outils, informations) dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches.

5. Les chercheurs d’attention

Ils font preuve de gentillesse tant et aussi longtemps qu’ils demeurent au cœur de l’action. Sinon, ils cherchent l’attention en se plaignant ou en médisant.

6. Les pseudo-connaisseurs

Peu doués pour leur travail, ils se pensent pourtant indispensables. Convaincus d’avoir toujours raison, ils exigent que tout soit fait à leur manière.

7. Les gourous

Souvent experts dans leur domaine, les gourous se sentent supérieurs aux autres… et ne se gênent pas pour le dire! Les erreurs et les règles? Ils ne connaissent pas ça, eux!

8. Les sociopathes

Ils sont souvent très intelligents et charismatiques. Le hic, c’est qu’ils n’ont aucune empathie pour autrui. Maîtres de la manipulation, ils accèdent à des postes de pouvoir et s’entourent de laquais prêts à tout pour gravir les échelons.

Les coûts de l’intimidation

Même si elle n’aime pas les étiquettes, Ghislaine Labelle, CRHA, CSP, psychologue organisationnelle et médiatrice accréditée, explique qu’en général, «les intimidateurs sont des gens qui ont des traits narcissiques et qui, enfants, ont appris à obtenir ce qu’ils voulaient en criant et en menaçant les autres». «Mais bien souvent, ajoute-t-elle, une profonde souffrance se cache derrière leurs comportements déviants.»

Cela dit, n’oublions pas la souffrance qu’ils causent à leurs victimes… ainsi que les coûts humains et financiers qu’ils engendrent pour une entreprise!

Selon Mme Labelle, les dommages pour une organisation sont nombreux. Parmi les plus courants, notons une baisse de motivation et de productivité, une hausse de l’absentéisme, le départ des meilleurs employés, des difficultés de rétention et de recrutement, etc. «La liste étant longue, souligne Mme Labelle, mieux vaut intervenir rapidement!»

Pour ce faire, elle propose, dans un premier temps, de définir clairement les comportements intimidateurs, d’établir des règles anti-intimidation et d’informer les équipes au sujet des conséquences qu’entraîne tout acte d’intimidation.

«Et, bien sûr, si les choses dégénèrent, il peut s’avérer nécessaire de faire appel à un psychologue organisationnel ou à un service de médiation.»

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