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Êtes-vous prêt à devenir le patron?

Photo: Getty Images/iStockphoto
Anne-Hélène Dupont - 37e avenue

Talentueux programmeur, vous voilà promu directeur du département des TI.

Or, devenir gestionnaire exige d’autres compétences. Comment déterminer si on est prêt pour cette transition? Mario Plantin, coach en gestion et fondateur d’Objectif Coaching, nous l’explique.

Recevoir une offre de promotion est flatteur. Avant d’accepter, il faut toutefois chercher à savoir ce qui nous vaut d’être l’heureux élu, souligne Mario Plantin: «C’est important de s’interroger sur les raisons de ce choix. En espérant que ce ne soit pas l’ancienneté!»

Plutôt que le nombre d’années d’expérience inscrites au dossier, ce sont les qualités personnelles et les compétences qui devraient primer. Il faut donc s’assurer que les exigences du poste correspondent à notre profil.

«Trop souvent, les entreprises n’ont pas défini clairement leurs attentes à l’égard du nouveau gestionnaire», déplore l’expert en leadership. Dans ce genre de situation, les risques d’insatisfaction sont grands, tant du côté de l’entreprise que de l’employé.

Pourquoi dire oui?
Mario Plantin conseille aussi de décortiquer ce qui nous attire dans cette offre. Une position plus élevée dans la hiérarchie s’accompagne en général d’une augmentation de salaire. Parfois, aussi, d’horaires plus agréables: finie, l’obligation de travailler de soir ou de nuit! Sans compter le prestige qui émane de ce genre de poste.

Mais attention: ces avantages ne sont pas des raisons suffisantes d’accepter l’offre, croit le consultant en ressources humaines.

Il invite les futurs gestionnaires à se poser les questions suivantes et à ne se lancer dans l’aventure de la gestion que si les réponses sont positives:
– Suis-je prêt à m’impliquer entièrement dans la réussite de l’organisation?
– Ai-je envie d’assumer plus de responsabilités?
– Me choisirais-je comme patron?
– Et surtout : suis-je un leader?

L’âme d’un leader
Expert en leadership, Mario Plantin en a long à dire sur les qualités d’un bon gestionnaire.

Un leader a d’abord du courage. Celui d’affronter les conflits, d’ouvrir les yeux sur les problèmes et de mettre en place les solutions qui permettront de les corriger.

Un gestionnaire doit en effet être capable de «grandir dans l’adversité». Il ne doit craindre ni la confrontation ni les idées divergentes. Un bon chef d’équipe sait au contraire s’en servir comme levier pour faire progresser l’organisation, explique Mario Plantin.

À ces vertus cardinales, M. Plantin ajoute la confiance. La confiance en soi, qui se traduit par la volonté de faire fructifier les talents au sein de son équipe sans se sentir menacé. «C’est heureux si l’employé est plus talentueux que nous!» fait valoir le fondateur d’Objectif Coaching.

La confiance en son entourage importe elle aussi. Elle forme la base de relations de travail saines, surtout lorsqu’elle s’allie à une autre qualité fondamentale pour un gestionnaire : une solide aptitude à la communication. M. Plantin note que les lacunes en cette matière sont la principale source de conflits au sein des organisations où il intervient.

Le travailleur pressenti pour occuper des fonctions de gestion doit plus largement évaluer ses compétences en matière de relations interpersonnelles : sait-il faire preuve d’ouverture, d’écoute, d’altruisme, de respect
Et qu’en est-il de son sens de l’organisation et de sa capacité à résoudre des problèmes, autres traits de caractère fondamentaux pour un gestionnaire?

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