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Le bonheur au travail, est-ce envisageable?

Photo: Collaboration spéciale

Selon Statistique Canada, 20 % des travailleurs canadiens souffrent d’une maladie liée au stress.

Si le chiffre impressionne, il soulève aussi des questions. Dans le contexte actuel du marché de l’emploi, est-il possible de trouver une certaine forme de bien-être, ou même de bonheur au travail?

David Lamothe et Marie-Hélène Larouche, conseillers en emploi au service de placement de l’Université Laval et coauteurs du livre Au travail, ça roule?, qui vient d’être publié, sont catégoriques à ce sujet. Oui, on peut être
heureux au travail.

«En revanche, le bonheur n’est pas nécessairement là à chaque seconde et il ne vient pas non plus à ceux qui l’attendent en restant assis, estime David Lamothe. C’est la responsabilité de chaque individu de prendre le temps de réfléchir à ce qui le rend heureux et moins heureux au travail, pour ensuite tenter d’améliorer les choses.»

Selon eux, quatre aspects influencent directement le bien-être en milieu de travail.

«Il y a d’abord la dimension personnelle, qui touche au sens du travail, au sentiment de compétence, à la motivation, à l’engagement», explique Marie-Hélène Larouche.

«Est-ce que je me sens compétent dans l’exercice de mes fonctions? Est-ce que j’ai du plaisir à faire mon travail? Est-ce que je fais des apprentissages? Est-ce que je m’accomplis et me réalise? Ce sont des questions associées à cette dimension-là.»

L’aspect relationnel est également primordial dans l’atteinte du bonheur professionnel. «Les relations qu’on entretient avec les collègues ou les clients sont très importantes. Il faut qu’il y ait du respect, de la collaboration et de la reconnaissance», indique David Lamothe.

En outre, certains éléments organisationnels ont un impact direct sur le quotidien au boulot et, par conséquent, influencent le bien-être des individus. «Est-ce que le travailleur est dans un milieu physique qui est adéquat pour lui? Les conditions de travail sont-elles convenables? La charge de travail est-elle équilibrée? Ce sont des questions que les gens doivent se poser», soutient Marie-Hélène Larouche.

Enfin, la confiance et la communication qui existent dans le milieu de travail jouent un grand rôle dans le bien-être des employés. «Si la communication est bonne et qu’on est en confiance, on peut s’exprimer librement, on est à l’aise dans nos relations de travail et avec notre patron. Savoir si notre rôle dans l’organisation est clair relève aussi de cet aspect-là du travail», précise David Lamothe.

En évaluant ces quatre aspects, le travailleur peut identifier ce qui va bien ou moins bien dans sa vie professionnelle. «Par contre, ces différents éléments ne sont pas figés dans le temps. Les éléments qui favorisent le bien-être au travail évoluent de semaine en semaine, d’année en année», remarque David Lamothe.

De plus, les besoins varient selon les individus et les moments de la vie. «À certaines étapes de notre carrière, on cherchera peut-être des choses différentes. On  voudra développer certains aspects plus que d’autres dans le cadre de notre emploi. Le bien-être au travail, c’est quelque chose qui est en mouvement.»

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