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La nouvelle vie du seconde main

Meubles, éléctroménagers, decoration… on trouve de tout dans le secteur du seconde main. Une source de bonnes affaires qui a attiré, selon le rapport annuel de l’indice Kijiji, 85% des Canadiens en 2017. Mais d’où vient cet engouement?

Alors que certains sont attirés par la nouveauté, d’autres préfèrent l’aspect récupération. Une économie bien rodée qui s’avère être une véritable mine d’or pour les aficionados du marché de seconde main, en particulier à l’approche de la saison des déménagements.

Un secteur attrayant, prouve, le rapport annuel de l’indice Kijiji: 79% des Québécois y ont participé en 2017 en achetant ou en délaissant en moyenne 63 biens. Ce même rapport avance que 11% des Montréalais adeptes du seconde main, bons élèves, sont considérés comme très actifs dans le secteur, en ayant échangé plus de 150 articles. Préparer un déménagement serait par ailleurs un incitatif à se tourner vers les ventes de garage et autres plateformes de vente en ligne pour près des trois quarts des gens.

Professionnelle du seconde main et designer DIY, Clélia Bagnoli, explique que la récuperation est une façon simple, originale et économique de décorer son appartement. «J’accorde énormément d’importance à la décoration de mon intérieur, il faut que ce soit plein de charme et atypique, explique-t-elle. J’aime mélanger l’ancien avec les tendances actuelles, donc bien évidemment mon appartement n’a rien de vieillot. J’aime que mes proches s’y sentent bien et que cette déco soit représentative de ma personnalité.»

Même si le facteur économique reste la motivation première des Canadiens à utiliser la voie du seconde main pour acheter des biens (les meubles usagés coûteraient 4,35 fois moins chers que les neufs et les outils, 3,64 fois moins dispendieux, selon l’indice Kijiji), l’écologie vient en deuxième place avec de 67% de répondants ayant envie de recycler des biens afin d’en réduire les déchets et protéger l’environnement.

«Les mentalités changent en termes de consommation, souligne Clélia Bagnoli. Nous cherchons tous à devenir responsable, et en éduquant encore un peu plus la population sur l’up-cycling – rien ne se perd tout se transforme –, ce type de consommation ne peut qu’augmenter dans une démarche de développement durable.»

Des gestes qui jouent également sur le bien-être de la personne. Car si le vendeur se voit être satisfait en tous points, écologiquement comme économiquement, il l’est tout autant au niveau humain, considérant son action comme altruiste. L’acquéreur de son côté est heureux de trouver des objets de valeur à bas prix. Une chasse au trésor qui permet à certains d’obtenir un bien-être dans la restauration d’objets et de se libérer ainsi l’esprit.

Restez donc à l’affût! Beaucoup de belles occasions risquent d’ailleurs de se présenter à l’approche de la période des déménagements.

Des exemples de déco réalisés par Clélia Banoli:

(avant)

(après)

Le seconde main en chiffres
1134$: montant des gains moyens réalisés par personne en vendant des biens en seconde main
26,3%: part des transactions commerciales d’occasion ayant eu lieu via Kijiji
28,5G$: valeur du marché de seconde main au Canada
2,3 milliards de biens ont eu une seconde vie en 2017

Les Canadiens et le seconde main
La compassion et l’empathie sont les deux valeurs premières qui influencent les participants de cette économie.
Les femmes sont plus généreuses que les hommes, avec un indice d’intensité de 84,5, contre 74,2 respectivement.
La tranche d’âge la plus active au niveau des acquisitions est celle des 25-44 ans. Les 65 ans et plus sont quant à eux les champions du délaissement.

 

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