Soutenez

Cinq trucs pour négocier le prix d’une propriété

facade of home with manicured lawn, and backdrop of trees and colorful sunset sky Photo: Getty Images/iStockphoto

Acheter une maison signifie bien souvent se lancer dans une valse d’offres et de contre-offres où chaque partie veut éviter de se faire marcher sur les pieds. Voici quelques astuces pour négocier le 
prix d’achat qui 
vous convient.

Obtenir l’heure juste 
sur ses propres finances
Première étape : dresser le bilan de ses finances personnelles et déterminer sa capacité d’emprunt. Obtenir une préautorisation de prêt hypothécaire est essentiel pour prouver au courtier et au vendeur le sérieux de sa démarche, selon Pierre Marc Bussière, courtier immobilier agréé à Montréal.

Et si on a les moyens de payer la maison comptant, c’est encore mieux. Selon 
M. Bussière, les vendeurs ont une nette préférence pour ce type d’acheteurs. Ceux qui paient en argent sonnant peuvent ainsi espérer mettre la main sur la propriété qu’ils convoitent à un prix plus avantageux.

Apprendre à connaître 
le marché
Afin d’évaluer la justesse du prix affiché, on s’informe des transactions récentes dans le quartier qui nous intéresse : 
à quel montant ont été vendues les propriétés similaires? Mieux on connaîtra le marché, mieux on saura justifier le montant de son offre d’achat. Une telle justification est particulièrement importante lorsqu’on propose nettement moins que le prix demandé. Pierre Marc Bussière conseille toutefois de commencer avec une offre équivalant à 5 % de moins que la valeur marchande.

Si on se sent dépassé par les recherches à effectuer, mieux vaut faire appel à un courtier immobilier. Son expérience et ses connaissances font de lui un guide de choix dans la jungle immobilière. On a confiance en ses propres capacités? En achetant directement du propriétaire, on économisera le montant correspondant à la commission du courtier, qui varie généralement de
4 à 7 % du prix de vente de la propriété.

«Tout, tout, tout doit être écrit [et] tout 
se négocie.» – Pierre Marc Bussière, 
courtier immobilier agréé

Garder l’œil ouvert 
et la tête froide
Lors de la visite, on tâche de rassembler un maximum d’informations sur la propriété : quel âge ont la maison et ses principales composantes (système de chauffage, toit, drain français, plomberie…)? Quels travaux majeurs ont été effectués, et quand?

Il faut aussi garder l’œil ouvert: les murs présentent-ils des fissures, des traces de moisissures ou d’infiltration d’eau? Dans quel état sont les fenêtres, les portes, le terrain? Toutes ces informations sont utiles pour établir et justifier le prix qu’on est prêt à payer pour la demeure. Elles favorisent aussi un choix plus rationnel, au-delà du coup de cœur qu’on peut ressentir pour une demeure particulièrement charmante.

On est complètement conquis? Manifester son intérêt est une bonne idée, mais il faut quand même tâcher de contenir son enthousiasme. Se montrer trop emballé risque en effet de nuire à sa capacité de négocier, croit Pierre Marc Bussière.

Tâcher d’en savoir plus sur les raisons de la vente est un autre bon filon. Un divorce, un décès, un déménagement pressé pour cause de boulot qui réclame les propriétaires à l’autre bout de la province sont autant de raisons pouvant inciter le vendeur à conclure la transaction rapidement, donnant du même coup à l’acheteur le plus gros bout du bâton.

Opération 
séduction
La vente d’une maison n’est pas qu’une affaire d’argent. C’est aussi une transaction riche en émotions. Il y a fort à parier que le propriétaire sera mieux disposé à négocier avec des acheteurs à qui il serait heureux de confier sa propriété, comme un jeune couple attachant qui attend un enfant, illustre Pierre Marc Bussière.

À l’inverse, le propriétaire sera probablement rebuté par la perspective de céder sa demeure à des individus qui jouent les durs ou les blasés. En tant qu’acheteur, on gagne donc à se montrer sous son meilleur jour, tant auprès du courtier que du vendeur (si on a la chance de le rencontrer) : on se montre poli, cordial et aussi accommodant que possible.

Tout consigner 
par écrit
Dans l’immobilier, une promesse verbale est aussi valable qu’une promesse écrite. Mais en cas de litige, il peut être difficile de prouver qu’elle a vraiment été faite. C’est pourquoi M. Bussière offre ce conseil : «Tout, tout, tout doit être écrit.» Ce qui est inclus dans la vente exactement, les modalités de prise de possession; bref, tous les détails de la transaction. Le courtier immobilier agréé suggère aussi de conserver l’ensemble des documents liés à la vente, incluant les courriels. Ils pourront être utiles en cas de vice caché, par exemple.

«Tout se négocie», résume M. Bussière. Dans la mesure où l’achat d’une maison est pour plusieurs la plus grande décision financière de leur vie, ces négociations sont de la plus haute importance.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.