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Cinq mythes sur les troubles alimentaires

Pour en savoir plus sur les troubles alimentaires ou pour trouver de l’aide, consultez le site de l’ANEB : anebquebec.com. Photo: Métro

1. Les troubles alimentaires touchent seulement les femmes : faux

Selon les données recueillies par l’association Anorexie et boulimie Québec (ANEB), les hommes représentent de 5 à 10 % des anorexiques, de 10 à 15 % des boulimiques et 40 % des hyperphagiques. «Les hommes sont moins portés à aller chercher de l’aide que les femmes; ils sont donc sous-représentés dans les statistiques­», explique la psychologue Stéphanie Léonard.

2. Ils sont uniquement liés à l’insatisfaction quant à l’apparence physique : faux

Les troubles alimentaires sont plus complexes que la simple insatisfaction à l’égard de son physique. «Des facteurs psychologiques jouent aussi, comme l’anxiété et le manque d’estime de soi. Et il y a des facteurs sociaux qui ont une influence, comme la pression d’avoir un corps qui correspond à une norme», explique la Dre Léonard.

3. Ils apparaissent uniquement à l’adolescence : faux

Ils peuvent aussi survenir dans la vingtaine. «C’est une période de transition qui peut être stressante pour un jeune adulte. Il gagne en autonomie et en responsabilités : ces nouvelles expériences peuvent entraîner l’apparition de troubles alimentaires, assure la psychologue. Même à l’âge adulte, certaines personnes sont à risque; le trouble alimentaire peut apparaître à la suite d’un événement marquant comme la maladie ou un divorce.»

«Un niveau de sérotonine trop bas peut dérégler les comportements alimentaires.» Dre Stéphanie Léonard, psychologue

4. Ils changent l’apparence physique : faux

«Il est vrai que les personnes diagnostiquées anorexiques sont émaciées, mais leur trouble alimentaire peut être présent un long moment avant qu’on s’en rende compte. De plus, les études démontrent que les personnes boulimiques ont un poids normal et que ceux qui font de l’hyperphagie sont souvent en surpoids, sans être nécessairement obèses», explique Mme Léonard.

5. On ne peut pas guérir d’un trouble alimentaire : faux

Des traitements efficaces existent. «Selon les données, le tiers des personnes s’en sortent dès le premier traitement. Un autre tiers fera une rechute, puis réussira après le deuxième traitement. Le dernier tiers aura du mal à s’en sortir. On peut donc dire que c’est la majorité qui s’en sort!» soutient la psychologue, qui accompagne des personnes souffrant de troubles alimentaires­.

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