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Dons d'organes: un peu moins de donneurs en 2014

Photo: Getty Images

MONTRÉAL – Il y a eu une légère baisse du nombre de donneurs d’organes décédés en 2014 au Québec, soit 154 comparativement à 165 l’année précédente, a fait savoir Transplant Québec, mardi.

Il importe toutefois de noter que 2013 avait été la meilleure année à ce chapitre.

En entrevue, Louis Beaulieu, directeur général de Transplant Québec, n’a toutefois pas sonné l’alarme. «Ce n’est pas une mauvaise nouvelle, même si on ne se satisfait pas de ces résultats-là. C’est une fluctuation relativement normale» dans les statistiques de dons d’organes, a-t-il commenté.

Ce sont ainsi 458 personnes qui ont pu bénéficier d’une transplantation grâce à ces 154 donneurs décédés.

M. Beaulieu se dit toutefois préoccupé par l’augmentation du refus des familles. «On a un nombre assez élevé de refus de familles cette année. On s’attaque à ça de façon très musclée pour mieux comprendre pourquoi les familles refusent, mais surtout pour adapter notre action et tenter de diminuer ces refus», a-t-il dit.

Il avance une explication à ce phénomène. «Principalement, les refus de famille viennent parce que les personnes n’ont pas fait connaître leurs volontés avant leur décès, qu’elles n’en ont pas parlé à leurs proches. Conséquemment, on doit continuer de rappeler toute l’importance de faire connaître ses volontés de son vivant.»

M. Beaulieu voit une très bonne nouvelle dans le fait que plus de 2 millions de Québécois se sont inscrits au registre de la Régie de l’assurance-maladie du Québec aux fins de dons d’organes. «Au Québec, depuis quatre ans, on a un registre à la Régie de l’assurance-maladie et c’est plus qu’une personne sur quatre qui est inscrite dans ce registre-là. C’est beaucoup, quand on regarde une action de masse, que 2 millions de personnes aient rempli un formulaire et l’aient remis. C’est un beau succès. Il faut continuer», a opiné M. Beaulieu.

Après ces progrès des dernières années, Transplant Québec souhaite maintenant vaincre les obstacles qui demeurent. M. Beaulieu en cite trois.

D’abord, il faut continuer d’améliorer la formation dans les hôpitaux.

Ensuite, il faut mieux organiser les services dans l’hôpital, afin de permettre aux équipes de soins de mieux identifier les donneurs potentiels et d’avoir un accès facilité aux lits de soins intensifs et aux salles d’opération.

Finalement, il faut continuer d’inciter les gens à faire don de leurs organes par écrit et à le faire savoir d’avance à leurs proches.

De même, la liste des personnes en attente d’une greffe s’est légèrement allongée en 2014. Elle comptait 1073 personnes, soit 26 de plus que l’année précédente.

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