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Les femmes devraient se trouver un cofondateur homme (et vice versa)

Photo: Alex Holyoake via Unsplash

Je crois très fort en la nécessité d’être conscient de ses forces et faiblesses pour être capable d’aller chercher quelqu’un qui va nous compléter et nous renforcer. Et quel duo peut mieux se compléter qu’un homme et une femme?

Un nouveau rapport sur la place de la femme dans les startups canadiennes vient d’être publié: Where Is The Dial Now?. Co-réalisé par #movethedial, PwC Canada et MaRS, ainsi que Ceridian, l’Association canadienne du capital de risque et des capitaux propres (CVCA), la Banque de développement du Canada (BDC) et Osler, Hoskin & Harcourt LLP, l’objectif principal de ce rapport est de créer un point de départ. Les auteurs espèrent donner à la communauté tech canadienne l’heure juste, de sorte qu’ils puissent réfléchir aux solutions: «Nous avons toutes les ressources nécessaires, que ce soit par l’éducation, le réseautage, le mentorat, le parrainage professionnel ou le financement. Nous avons le talent, les accélérateurs, les investisseurs, les réseaux et les institutions», expliquent les auteurs du rapport.

Le rapport indique que seulement 5% des entreprises technologiques canadiennes ont une femme fondatrice. Lorsque l’on tient compte des entreprises ayant des cofondateurs femme et homme, le pourcentage d’entreprises technologiques ayant au moins une femme fondatrice augmente à 13%. Est-ce qu’on tient là une possible solution au problème: la mixité. C’est dans la diversité qu’on s’épanouit.

Certains programmes n’acceptent pas de fondateur solo, comme l’accélérateur ville intelligente, InnoCité, par exemple. Devrait-on mettre en place une règle: uniquement des startups avec un duo de fondateurs mixtes sont acceptés aux concours d’entreprenariat? Après tout, lorsqu’il y a des Startup Weekend Femmes, par exemple, seules les équipes avec une femme à leur tête sont acceptées. Est-ce qu’on tient quelque chose là?

Avoir un duo de fondateurs mixte a de gros avantages, en voici une liste non-exhaustive.

  1. Se faire respecter par les intervenants externes, comme ces deux fondatrices qui ont inventé un cofondateur homme pour que les fournisseurs leur parlent respectueusement et qu’elles obtiennent le service pour lequel elles ont payé.
  2. Pouvoir postuler aux programmes et aux subventions réservés aux femmes. La semaine dernière, la Banque de développement du Canada a annoncé une enveloppe de 70M$ qui sera investie sur cinq ans dans des entreprises technologiques dirigées par des femmes en stade de démarrage, tous secteurs confondus.
  3. Les startups fondées par des femmes font meilleure figure que celles fondées par des hommes solo. Après avoir examiné les données de 300 entreprises sur 10 ans, First Round Capital a appris que les startups avec au moins une femme ont surpassé de 63% celles fondées par des hommes. Les données ont également montré que les femmes sont présentes parmi les dix entreprises les plus performantes.

Faits marquants du rapport Where Is The Dial Now?
• Seulement 5% des entreprises technologiques canadiennes ont une CEO. Quand la startup a un duo mixte de co-CEO, cette statistique augmente seulement à 6%.
• Les femmes représentent 13% de l’équipe dirigeante de la société technologique moyenne, alors que 53% des entreprises technologiques n’ont aucun cadre féminin.
• En moyenne, seulement 8% des administrateurs des conseils d’administration des entreprises technologiques canadiennes sont des femmes. 73% des conseils n’ont aucune femme.
• Environ 30% des sociétés canadiennes de capital de risque ont une femme partenaire, et en moyenne, 12% des partenaires sont des femmes.

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