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Essai de la Dyson Lightcycle: éclairage 2.0

Photo: Maxime Johnson\Métro

Dyson tente de relever un défi de taille avec sa Lightcycle: celui de réinventer la lampe telle qu’on la connaît. Un pari audacieux et dans l’ensemble réussi pour ceux qui peuvent en payer le prix.

La Lightcycle n’est pas exactement discrète. Alors que les lampes de bureau sont souvent conçues pour se fondre dans le décor, l’appareil de Dyson monopolise au contraire l’attention. Avec son allure industrielle qui rappelle une équerre ou une croix, la lampe attire le regard et demande qu’on adapte sa décoration à elle, et non l’inverse. Comme tous les objets dotés d’une allure aussi particulière, la Lightcycle divise. Certains adorent, d’autres détestent.

Techniquement, l’appareil impressionne. Sa conception métallique permet de le tourner à 360 degrés et la lampe elle-même peut être ajustée de toutes les façons pour éclairer un endroit précis sur son bureau. Le mécanisme est fluide à souhait et représente un bel amalgame d’ingénierie et de design.

Notons que j’ai essayé ici la version de bureau de la Lightcycle, vendue 799$, mais qu’il existe aussi un modèle sur pied (1 199$), capable d’éclairer une pièce au complet. Les deux ont une allure similaire.

Une lampe de travail et de repos
La Lightcycle est conçue à la fois pour le travail et le repos. La chaleur de la lumière s’adapte en effet à l’heure du jour, et affiche par exemple des tons blancs et bleus pendant les heures de boulot et jaunes le soir. On est donc bien éveillé pour travailler, et on peut lire avant de se coucher sans nuire à son sommeil.

En plus de la couleur, l’intensité lumineuse varie en fonction de l’éclairage ambiant et de l’âge de l’utilisateur. Pour les tâches importantes, il est possible de monter la luminosité jusqu’à un impressionnant 1 120 lumens.

 

Tout cela s’ajuste automatiquement. La luminosité s’adapte à la luminosité ambiante pour assurer un éclairage constant tout au long de la journée, la lampe s’active lorsqu’elle détecte un mouvement et s’éteint lorsqu’on quitte la pièce, et la couleur s’adapte à l’heure du jour.

Tous ces paramètres peuvent être modifiés manuellement, que ce soit sur la lampe ou à l’aide d’une application mobile. Il est aussi possible de programmer la Lightcycle pour qu’elle s’ajuste selon nos goûts précis (ce n’est pas tout le monde qui travaille de 9h à 17h, après tout).

Le concept de la Lightcycle séduit, mais ne s’adapte pas à toutes les utilités. On imagine ainsi la lampe convenir parfaitement à ceux qui travaillent dans le monde réel: un couturier devant sa machine à coudre, un réparateur avec son fil à souder, un architecte avec ses modèles, un professeur qui corrige des travaux manuscrits et un dessinateur qui préfère le papier à la tablette, par exemple. La Lightcycle peut être utilisée avec un ordinateur, mais on perd certains des avantages, puisque la lumière qu’elle émet entre un peu en compétition avec celle de l’écran.

Une connectivité partielle

Pour une lampe de l’avenir vendue au prix d’une télé, Dyson a fait quelques choix étonnants avec sa Lightcycle. Elle est par exemple dotée d’une connectivité Bluetooth, et non Wi-Fi, ce qui aurait facilité son utilisation avec plusieurs téléphones. Le téléphone associé doit d’ailleurs être à proximité pour que la synchronisation de la lampe avec l’heure du jour fonctionne, ce qui en fait un appareil très personnel.

En plus, la Lightcycle n’est pas compatible avec les différents services de maisons connectées sur le marché, comme Alexa ou Homekit. L’appareil fonctionne donc en vase clos et ne peut s’intégrer à un éclairage général. Le problème n’est pas très grave avec la lampe de bureau, mais pour le modèle sur pied, la fonctionnalité manque à l’appel. Notons également qu’on apprécie la présence d’un port USB-C pour recharger ses appareils électroniques, mais qu’une surface de recharge sans fil aurait aussi été appréciée (surtout pour 799$).

J’ai adoré la Lightcycle. Cependant, pour toutes ses technologies (et elles sont nombreuses pour une lampe), il est étonnant de voir à quel point il reste de la place pour pousser le concept encore plus loin. L’appareil de Dyson est bel et bien une lampe 2.0, mais la version 3.0 n’est manifestement pas très loin.

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