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Quand magasiner devient un quasi-divertissement

Il ne suffit plus d’avoir pignon sur rue pour faire de bonnes affaires. Trois commerces d’ici qui se démarquent par leur proposition différente et qui connaissent beaucoup de succès en sont la preuve.

Les détaillants qui savent s’adapter survivront, a affirmé Jacques Nantel, professeur au département de marketing de HEC Montréal, dans une allocution prononcée devant les membres de la nouvelle grappe métropolitaine de la mode, Mmode, le printemps dernier.

«On peut dire que c’est la fin du commerce qui n’offre rien d’autre aux consommateurs qu’une grande variété de produits et des bas prix, mais qui, en contrepartie, exige d’eux qu’ils se déplacent en moyenne de sept kilomètres pour aller les acheter», a aussi écrit le professeur dans la revue Gestion HEC Montréal. Bref, offrir une expérience, un divertissement ou un apprentissage en boutique est gagnant.

Des trois exemples de marques à succès présentés ci-dessous, le premier a su se renouveler dans la dernière année, alors que les deux derniers ont d’abord commencé par se démarquer en ligne. Coup d’œil.

Kanuk: Se réinventer après 40 ans

TENDANCES kanuk instagram

Tout le monde connaît les manteaux d’hiver de Kanuk. Marque vedette des années 1980 et 1990 arborant le harfang des neiges comme emblème, elle a cependant pris la poussière durant la dernière décennie, confrontée à la compétition des Canada Goose de ce monde. Ce constat n’est pas étranger à la refonte de la marque, qui vise une image plus urbaine, plus moderne.

Cet automne, les premiers manteaux créés en collaboration avec le designer Philippe Dubuc seront offerts en magasin, le créateur de mode ayant déjà admis en entrevue avoir eu «carte blanche» pour l’automne-hiver 2016-2017, soit 30 manteaux pour hommes et pour femmes. Au menu : de nouvelles matières et de nouveaux coloris. Il est par ailleurs désormais possible d’essayer les manteaux de la marque dans sa fameuse chambre froide, inaugurée l’hiver dernier au magasin phare de la rue Rachel.

Une excellente manière de mettre à l’épreuve les modèles les plus chauds même en pleine canicule!

BonLook: Regard vers le web

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BonLook vend ses propres collections de lunettes de prescription et solaires à prix plus que compétitif. Le principe est simple : on fait son choix parmi l’un des dizaines de modèles exclusifs en ligne, on fournit sa prescription et, en quelques jours à peine, nos nouvelles lunettes sont livrées à notre porte pour 129 $ – lentilles et montures incluses.

Le principe? Éliminer les intermédiaires, ce qui permet, selon la marque, «d’offrir un rapport qualité-prix sans égal». Question de rassurer les clients, BonLook assure que chaque commande est «adaptée par un opticien certifié dans un laboratoire situé en Amérique du Nord». Aucune paire de lunettes n’est vendue sans ordonnance datant de moins de deux ans. Voilà pour le volet technique.

Constatant que l’essayage virtuel ne convenait pas à tous, la marque a inauguré ces derniers mois des boutiques nouveau genre, imaginées par la firme d’architecture Ædifica, où il est possible d’essayer les montures et d’être conseillé pour faire son choix avant de les commander. Cet automne, une première boutique devrait ouvrir en Ontario, plus précisément à Ottawa. Pour ajouter à l’expérience, Maripier Morin a même créé de mini-collections qui se vendent comme des petits pains chauds. Prochaine collaboration annoncée : celle avec la blogueuse canadienne Emily Luciano.

À noter que tous les designs sont réalisés ici.

Frank + Oak: Se démarquer en ligne et en magasin

TENDANCES frank oak

Il y a quelques mois, la marque de vêtements pour hommes Frank + Oak a encore amélioré d’un cran son expérience client. Sa nouvelle appli propose des options des plus innovantes, comme le service de livraison en deux petites heures.

Imaginez. Jeudi, 14 h. Vous avez repéré la chemise parfaite pour le 5 à 7 de ce soir, mais vous n’avez pas le temps de passer en boutique. Qu’à cela ne tienne. Pour des frais modiques de 6 $ (3 $ pour les membres Elevate, qui bénéficient par ailleurs du service gratuitement s’ils commandent plus de deux articles), il est possible de faire livrer ladite chemise pour 16 h, au plus tard. Bien sûr, le service se limite actuellement à une sélection de vêtements et d’articles de soins personnels, gestion des stocks oblige. Seuls les marchés de Montréal, de Toronto et de Vancouver sont couverts pour le moment, mais Frank + Oak a annoncé envisager l’expansion aux autres marchés dès cet automne, en plus de lancer une fort attendue première collection pour femmes dans quelques jours.

Comme si ce n’était pas assez, l’application offre aussi le magasinage guidé, avec stylistes au bout du clavier pour répondre aux questions des clients. À cette offre inusitée s’ajoutent les ouvertures de deux magasins phares, l’un situé au centre-ville de Montréal et l’autre, tout récemment ouvert, au Carrefour Laval. Faits saillants de ce nouveau magasin : des stylistes sur place, un présentoir de style apothicaire, des barbiers, un espace lounge annexé au café Névé et une terrasse extérieure, le tout sur 3000p2.

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