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Le sac à la taille réinventé

Photo: collaboration spéciale

«Par leurs façons de trouver des solutions esthétiques et pratiques applicables à notre société et à notre style de vie, les esprits créatifs d’ici ont développé un langage esthétique qui nous est propre», écrit la directrice de la Fabrique éthique, Sonia Paradis, dans son livre Porter le changement. C’est précisément ce qu’ont accompli deux Montréalaises en fondant la marque de maroquinerie haut de gamme Holdur.

Elles dirigent le genre d’entreprise qui pourrait susciter la convoitise des Dragons. Se considérant autant designers que femmes d’affaires, Mathilde Einhorn et Nicole Lefebvre ont quitté leurs emplois respectifs pour se consacrer à Holdur, leur griffe haut de gamme dont le produit phare est un sac-ceinture. Oui, un sac qui se porte à la taille, mais pas comme on l’imagine: «Il est noble, robuste et élégant», décrit Mathilde Einhorn. «Polyvalent aussi», ajoute son associée, précisant qu’on peut également le porter en bandoulière, voire à la main, à la manière d’une pochette de soirée chic.

Tout a commencé par une discussion autour du manque d’options pour les mamans (et les papas) qui ont toujours les mains pleines. «La plupart des sacs à la taille ont un côté très sport ou encore n’ont qu’une capacité très réduite, continue Mme Einhorn. Nous avons essayé de combler cette lacune en créant un sac de style urbain à la fois joli et fonctionnel, que les gens auraient aussi envie de porter pour aller au travail. Quelque chose de classique et d’intemporel, qui dépasse les modes.» Leur objectif était de fabriquer «le sac parfait», rien de moins.

A suivi la quête du meilleur cuir (déniché dans une tannerie italienne), d’une quincaillerie distinctive (conçue par un designer parisien) et d’artisans locaux (les sacs sont entièrement conçus et fabriqués ici). «Nous nous sommes en quelque sorte donné le mandat de devenir un des moteurs de l’industrie de la maroquinerie montréalaise, expliquent-elles. Plusieurs fois, on nous a fait miroiter des profits en nous suggérant d’aller à l’étranger, mais nous avons choisi de rester dans le haut de gamme fait à la main à Montréal.»

HoldurL’aspect engagement social et environnemental va plus loin pour les deux Outremontaises. Déjà, le choix d’un matériau quasi indestructible s’il est bien entretenu – le cuir – est, selon les deux créatrices, une manière de freiner la surconsommation. Holdur redonne aussi à la communauté, notamment à des organismes comme la Fondation du cancer du sein du Québec ou ÉquiLibre. Pas étonnant, quand on sait que ses fondatrices se sont rencontrées en faisant du bénévolat à l’école de leurs enfants!

Le sac Classic (468$) a été lancé la semaine dernière. La marque est vendue en ligne, à la Boutique M du Musée des beaux-arts, chez Pretty Ballerinas et à la nouvelle boutique L’Autre Couture, située dans les Galeries de la cathédrale. / Collaboration spéciale

Lancement
La semaine dernière, Holdur a lancé un nouveau modèle de sac à la taille. Après Le Petit (445$), voici Le Classic (468$), qui se distingue par sa polyvalence. On peut en effet le porter de multiples façons, en y ajoutant une ganse mince ou large.

Encourager la production locale

Acheter, c’est voter, dit-on. Soutenir la mode d’ici est donc un geste politisé. La preuve par deux entreprises qui mettent les produits locaux à l’honneur.

WestBee
La boutique en ligne Gowestbee.com, fondée à Montréal, propose de nombreuses exclusivités de tous types, allant des vêtements aux accessoires de cuisine en passant par les produits de beauté et les jouets. Particularité : tout est fabriqué en Occident (Canada, États-Unis, France, Italie et Royaume-Uni), une façon de concurrencer le «made in China» et de valoriser la production locale et équitable.

Simons
La Maison Simons tient depuis longtemps des marques d’ici. U Love Green, griffe de lingerie biologique et éthique fabriquée ici, vient de s’ajouter à l’offre locale du détaillant québécois. Dani (Danielle Gagnon), le cerveau derrière U Love Green, a été choisie lauréate du concours provincial Arista 2014 de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, et Simons a vite flairé le potentiel de cette collection de dessous épurés.

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