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Les méthodes de réduction des GES doivent être plus transparentes, selon une étude

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Photo: Archives Métro

Les méthodes de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES) de la Science Based Targets Initiative (SBTi) devraient être plus transparentes et ainsi montrer qu’elles respectent les objectifs de l’Accord de Paris qui visent à éviter une hausse des températures de 2°, constate une étude de l’Université Concordia, à Montréal. 

Les Science-Based Targets sont des objectifs de réduction des émissions des GES à long terme.

La Science Based Targets Initiative (SBTi) a été créée en 2015 par une coalition d’organismes non gouvernementaux en préparation de l’Accord de Paris. Elle fournit aux entreprises des lignes directrices pour établir des objectifs de réduction d’émissions de GES qui respectent l’Accord. Le SBTi comprend 7 méthodes: celles du Center for Sustainable Organizations (CSO), la British Telecom-Carbon Stabilization Intensity (BT-CSI), Corporate Finance Approach to Climate-stabilizing Targets (C-FACT), la Greenhouse gas emissions per unit of value added (GEVA), The 3% Solution, la sectoral decarbonization approach (SDA) et la absolute contraction approach (ACA).

L’équipe de recherche a précisé que si toutes les entreprises choisissaient la méthode aux objectifs les moins contraignants, elles dépasseraient les limites de l’Accord de Paris. Par contre, si elles adoptaient les objectifs les plus exigeants, elles seraient bien en deçà des limites et, ainsi, réussiraient à réduire suffisamment leurs émissions pour éviter une hausse des températures de 2 °C.

Selon, les méthodes choisies les résultats ne sont pas les mêmes. Pour mettre en lumière leur résultat, une équipe de recherche de l’Université Concordia a évalué ces lignes directrices selon différents types d’entreprise et divers scénarios d’émissions globales. 

L’équipe a créé huit archétypes d’entreprise en fonction de diverses caractéristiques, puis examiné comment chacune des sept méthodes présentées par la SBTi s’applique à chaque entreprise selon différents scénarios d’émissions globales.

«Si la SBTi est devenue l’organisme de normalisation de référence pour les sociétés qui veulent réduire leurs émissions de GES, nous avons remarqué que les ressources et les lignes directrices manquaient de transparence» –

Anders Bjørn, auteur principal de l’article et boursier postdoctoral Horizon au Département de management de l’École de gestion John-Molson

Dans l’étude, l’équipe souligne que les méthodes présentent des écarts énormes «au chapitre des principes d’attribution des émissions, des variables requises et des scénarios d’émission, ce qui peut créer un déséquilibre entre les objectifs de réduction et les totaux admissibles d’émissions».

Les auteurs de l’étude croient que les entreprises et les intervenants ont besoin d’une plus grande transparence pour bien comprendre les écarts entre les diverses méthodes de réduction des GES.

L’étude a été publiée dans la revue Environmental Research Letters. Shannon Lloyd, professeure adjointe de management, et Damon Matthews, professeur au Département de géographie, urbanisme et environnement, signent également l’article.

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