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Équiterre veut savoir si vous faites réparer vos vieux objets

En 2016, les cimetières d’appareils électroménagers et électroniques de la planète ont reçu 44,7 M de tonnes de déchets. Photo: iStock

L’organisme environnemental Équiterre se lance dans une étude de l’accès à la réparation au Québec. Une économie circulaire et locale qui semble faire face à de nombreuses barrières. La première phase est soutenue par un don de 20 000$ de la part du site d’annonces, LesPAC.

Cette nouvelle étude, débutée cet été et qui s’étalera sur deux ans, permettra de faire le constat de l’accès à la réparation au Québec, l’organisme prévoit de sonder les consommateurs ainsi que les réparateurs.

«Des partenaires de recherche universitaires travaillent avec nous et nous aident à mettre en place une méthodologie reconnue pour ce genre d’analyse comportant notamment: revue de la littérature, sondage, groupes de discussion, entrevues, analyse du cadre législatif entourant la réparation et de certaines mesures inspirantes à l’international.»

Équipe de collecte de fonds d’Équiterre

La précédente étude sur l’obsolescence publiée en 2018 d’Équiterre a révélé que seulement 19% des répondants à un sondage pancanadien avaient réparé leur dernier appareil électroménager contre 26% pour un appareil électronique. Lorsqu’un produit est défectueux, un consommateur aura tendance à le remplacer entièrement.

«L’intérêt pour la réparation et pour prolonger la durée de vie des biens est bien présent chez les consommateurs, mais il y a des contraintes psychologiques, économiques et logistiques qui expliquent que peu de gens se tournent vers cette alternative.», souligne Julie-Christine Denoncourt, assistante de recherche à Équiterre.

Difficile accès à la réparation

Des obstacles à la réparation sont mentionnés tels que le prix de la réparation qui peut être plus dispendieux ou disproportionné par rapport à celui d’un appareil neuf, ou le fait de ne pas avoir accès à son appareil pendant la durée d’une réparation. 

Équiterre précise que d’autres études dans le monde ont mis en lumière les difficultés de l’accès à la réparation comme «l’accès difficile aux pièces détachées, leur prix, le manque d’information et de documentation technique sur les appareils ainsi que la façon dont ils sont conçus, qui rend parfois leur désassemblage difficile ou impossible», constate Julie-Christine Denoncourt.

L’économie de réparation, dite économie circulaire, a de nombreux avantages selon l’organisme environnementaliste. 

«L’économie circulaire et la réparation ont le potentiel de créer plusieurs emplois locaux, d’augmenter le PIB et d’adopter de nouveaux modes de consommation qui entraînent des économies pour les citoyens et les entreprises. La réparation permet également de donner plus de pouvoir et de choix aux consommateurs qui n’ont actuellement bien souvent pas d’autres alternatives que de remplacer leur appareil défectueux.»

Équiterre

À noter qu’un projet de loi (N°197) allant dans le sens de l’accès à la réparation des biens et la lutte contre l’obsolescence programmée a été présenté en avril 2019 à l’Assemblée nationale du Québec par le député de Chomedey, Guy Ouellette. En date d’avril 2021, ce projet en est à l’étape étude en Commission des relations avec les citoyens.

LesPAC, partenaire financier

LesPAC a fait un don de 20 000$ pour soutenir le projet d’Équiterre dans le cadre de sa campagne «l’Impact LesPAC».

À partir de la journée mondiale de l’environnement du 5 juin au 31 juillet, LesPAC s’est engagé à remettre un don d’un dollar à l’organisme pour chaque nouvelle annonce de particulier publiée sur LesPAC.

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