Soutenez

Essai du Moto G5 : (presque) beau, (presque) bon, (vraiment) pas cher

Photo: Maxime Johnson

Alors que la cadence d’innovation dans les téléphones haut de gamme ralentit d’année en année, les appareils d’entrée de gamme, eux, s’améliorent à la vitesse grand V. Le Moto G5 n’est pas le plus beau téléphone sur le marché, ni le plus performant, mais à 250$ seulement sans entente, celui-ci conviendra tout à fait à ceux qui ont des besoins limités.

Design et caractéristiques
Comme c’est désormais le cas avec les meilleurs appareils d’entrée de gamme, le Moto G5 fait plutôt bonne mine, avec un boitier de métal bien construit. L’épaisseur et la taille du cadre autour de l’écran rappellent que l’on n’est pas en présence des meilleurs téléphones de la compagnie, les Moto Z et Moto Z Play, mais le design de la série Moto G s’améliore quand même considérablement cette année.

Malheureusement, l’une des plus grandes faiblesses du Moto G5 est aussi la plus visible : son écran. Il s’agit d’un écran 1080p d’une bonne résolution, mais sa luminosité laisse à désirer, surtout à l’extérieur, et les couleurs y sont souvent un peu fades. J’ai aussi trouvé que la technologie tactile manquait parfois de précision (dessiner un schéma pour déverouiller le téléphone est carrément ardu), mais le problème pourrait aussi parfois être dû aux performances du système sur puce plutôt qu’à l’écran lui-même. Les problèmes rencontrés étaient toutefois plutôt rares (sauf sur l’écran d’accueil), et pas suffisants pour vraiment nuire à l’expérience générale.

Pour le reste, le Moto G5 offre plusieurs caractéristiques intéressantes pour un appareil de ce prix, tout particulièrement un lecteur d’empreintes digitales rapide, situé sous l’écran. Détail intéressant, ce capteur peut aussi être utilisé comme bouton de navigation, qui agit permet de revenir à l’accueil lorsqu’on le touche, de revenir en arrière en glissant son doigt vers la gauche et d’accéder aux applications récentes en glissant son doigt vers la droite.

Je crois que la plupart préféreront utiliser les boutons logiciels sur l’écran, mais l’option est tout de même intéressante et originale. Notons que la fonctionnalité n’est pas activée par défaut, ce qui est probablement une bonne chose : il peut être facile de glisser son doigt par accident, ce qui pourrait s’avérer problématique, surtout pour les utilisateurs novices qui ne connaissent pas l’existence de ces gestes.

L’appareil est aussi vendu avec un chargeur rapide et sa capacité interne peut être augmentée avec une fente pour carte microSD (ce qui est toutefois la norme pour un téléphone d’entrée de gamme).

Performances et autonomie
J’ai mentionné les performances du système sur puce du Moto G5 plus tôt, et ce n’est pas pour rien. Si plusieurs caractéristiques du téléphone donnent l’impression d’un appareil plus cher qu’il ne l’est vraiment, ce n’est pas le cas de son processeur Snapdragon 430, qui est définitivement d’entrée gamme.

Je n’ai pas eu de problème majeur avec l’appareil, mais celui-ci n’est pas des plus fluides, notamment sur les pages web plus lourdes, par exemple. Ouvrir une application, comme Gmail, prend aussi généralement une ou deux petites secondes de trop. On ne ressent pas la lourdeur des téléphones d’entrée de gamme d’il y a quelques années, au moins, mais on a tout de même souvent l’impression d’utiliser un téléphone vieillissant.

C’est d’ailleurs ce que confirment les tests de performance, comme Geekbench, où l’appareil obtient un décevant pointage de 616 en mode simple cœur et de 2565 en mode multicoeur. Il est évident qu’un processeur de la gamme Snapdragon 600 aurait permis au G5 d’offrir de bien meilleures performances, pour un prix pas énormément plus élevé. Dommage, surtout que Motorola offre une telle configuration dans d’autres marchés, avec le G5 Plus.

Le Moto G5 se reprend toutefois largement avec son autonomie, qui atteint pratiquement les deux jours. Avec une grosse utilisation, il faudra le recharger quotidiennement, mais ceux qui comptent utiliser abondamment leur téléphone seraient de toute façon mieux d’investir un peu plus pour un appareil plus performant.

Caméra

La caméra du Moto G5 est un autre point où la qualité est tout à fait convenable considérant le prix. Le capteur de 13 mégapixels avec ouverture F2.0 permet de prendre des photos correctes le jour, avec même un certain effet de profondeur, et possède un mode manuel pour ceux qui souhaitent peaufiner leurs clichés.

L’appareil déçoit évidemment à la noirceur (on s’y attendait), et j’ai trouvé son mécanisme de mise au point plutôt lent lorsque l’on prend une photo de près. L’appareil gère aussi plutôt mal les grands écarts de lumière, et il n’est pas rare qu’une photo soit surexposée au premier coup.

Bref, on est loin de la qualité des téléphones phares, mais on est aussi à des lieues de ce que les téléphones de ce prix proposaient il y a deux ans à peine, et vous pourrez partager la plupart de vos clichés sans gêne.

Logiciel
Côté logiciel, Motorola touche encore une fois la cible. Son interface est similaire à celle d’Android 7.0 Nougat, et les quelques modifications apportées sont bénéfiques, comme des gestes pour lancer rapidement la caméra et un écran qui affiche ses notifications lorsque l’on appuie sur celles-ci, sans devoir ouvrir l’appareil.

Côté mises à jour, je m’attends à ce que le Moto G5 reçoive une mise à jour vers Android 8.0 (le G4 avant lui a reçu Androdi 7.0 cette année), mais pas beaucoup plus. C’est déjà mieux que bien des téléphones d’entrée de gamme, qui n’en reçoivent parfois jamais.

Est-ce que ça vaut la peine?

Le Moto G5 est dans l’ensemble correct pour son prix, et s’avère une bonne porte d’entrée pour un premier téléphone, ou encore pour un appareil à la carte qu’on ne compte pas utiliser trop souvent et qu’on achète sans entente, à 250$.

Avec entente, celui-ci est particulièrement intéressant chez Vidéotron, à 19$ avec un forfait mensuel de 29,99$ ou plus (à noter que le forfait le plus abordable offert est toutefois de 34,95$). Si c’est le forfait qui vous intéresse, le Moto G5 est l’option à considérer en ce moment chez l’opérateur québécois.

L’appareil est toutefois à éviter chez Virgin Mobile, où il est vendu 0$ avec un forfait Or, soit une offre similaire au LG G5, qui lui est pourtant supérieur (et de loin). Chez Bell, le Moto G5 est finalement vendu 30$ avec un forfait de 32$ et plus, soit le même prix que l’Alcatel Idol 4, qui m’apparaît à bien des égards plus intéressant, mais certains pourraient tout de même préférer l’appareil de Motorola.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.