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Mise à l’essai: pourrez-vous survivre à The Long Dark?

Photo: Hinterland Studio

Le froid, la faim, les loups : la mort prend plusieurs formes dans le Grand Nord canadien.

Après avoir séduit ses amateurs pendant trois ans en version bêta, le jeu vidéo de survie The Long Dark est enfin complet, avec l’arrivée attendue de Wintermute, un nouveau mode solo qui guide le personnage dans une aventure plutôt que de simplement le laisser à lui-même dans la forêt. Si on préfère encore y jouer sans suivre l’histoire, celle-ci devrait tout de même permettre à de nouveaux joueurs de rejoindre cet univers dangereux.

The Long Dark se déroule dans un futur rapproché, après qu’un mystérieux événement géomagnétique eût rendu caduques toutes les technologies modernes. On y incarne Will Mackenzie, un pilote de brousse qui vient de s’écraser en forêt et qui part à la recherche de sa partenaire de voyage.

Les obstacles sur son chemin sont nombreux. Will devra amasser des bûches, du petit bois et des allumettes pour faire des feux, mais aussi trouver de la nourriture et la cuire, réparer ses vêtements, faire bouillir de la neige pour obtenir de l’eau potable, créer des remèdes à l’aide de plantes médicinales, faire sécher des intestins de chevreuil pour fabriquer des pièges à lapins (!) et beaucoup plus.

La première heure de Wintermute sert en quelque sorte de long tutoriel, qui enseigne au joueur les rudiments de la survie en forêt. Alors que les jeux vidéo sont de plus en plus permissifs, The Long Dark est ardu, et on meurt souvent. On apprend toutefois de nos erreurs, ce qui nous donne l’impression de toujours en sortir plus fort.

Au fil des heures, Mackenzie rencontrera d’autres personnages, qui lui confieront différentes missions et lui fourniront des informations au compte-gouttes à propos de ce qui est survenu dans cette région nordique désormais pratiquement déserte.

Malheureusement, l’histoire avance un peu trop lentement pour réellement capter notre intérêt, et les missions sont souvent plus conçues pour étirer le jeu que pour bâtir l’histoire. Dommage. Seuls les deux premiers épisodes de Wintermute sont offerts pour l’instant, mais on espère que le jeu s’étoffera davantage lors des volets subséquents, à paraître en 2017 et 2018.

Un bac à sable à découvrir
Si Wintermute ne parvient pas vraiment à capter notre attention, le nouveau mode est tout de même une réussite, puisqu’il nous donne la piqûre pour The Long Dark dans son ensemble. Après quelques heures à effectuer les besognes des autres, on meurt d’envie d’essayer le bac à sable du jeu, un volet qui nous laisse à nous-mêmes dans le bois, sans aucune mission et sans aucune histoire.

Ce mode n’a qu’une seule fin : la mort certaine de notre personnage. Mais le voyage est plus intéressant que la destination, comme le prouvent les centaines d’heures de jeu que les amateurs de The Long Dark accumulent dans cet univers.

Le bac à sable propose aussi plus de fonctionnalités et plus de recettes pour confectionner ses propres objets, et il est possible d’améliorer son personnage, notamment en étudiant des livres, ce qui n’est pas le cas dans Wintermute.

Les faiblesses de The Long Dark sont nombreuses, mais le studio canadien Hinterland a tout de même réussi à créer un univers joli et fascinant, probablement le meilleur jeu vidéo de survie à ce jour. Ceux qui n’ont pas peur des défis devraient y trouver leur compte.

Note : 7/10 (joué sur Xbox One)

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