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La vraie haute vitesse arrive

Photo: Archives | Maxime Johnson

Bell lance cet été son nouveau service Fibe Gigabit, qui promet des vitesses frôlant le gigabit/s, soit une cinquantaine de fois plus rapide que la vitesse internet moyenne au Québec. Une nouvelle étape certainement appréciée mais dont l’utilité reste à démontrer pour la plupart des gens.

Après que Google aura relancé la course aux vitesses internet aux États-Unis avec son service Google Fiber, les Canadiens auront finalement droit eux aussi à l’«Internet Gigabit», alors que Bell déploiera prochainement son nouveau service dans différentes villes au pays, y compris à certains endroits dans la région montréalaise.

À quoi ça sert?
Le nouveau service internet de Bell offrira des vitesses allant jusqu’à 940 Mbit/s, soit légèrement moins qu’un gigabit/s (1000 Mbit/s). «C’est une limite associée à l’équipement», explique Nicolas Poitras, vice-président aux services résidentiels chez Bell. L’an prochain, nous offrirons un nouveau modem qui pourra dépasser cette limite et même atteindre deux ou trois gigabits/s.» Dans tous les cas, dès cette année, les vitesses seront beaucoup plus rapides que les 15 et 25 Mbit/s que l’on trouve généralement dans les foyers connectés.

Lors d’une démonstration organisée devant les médias, il a été possible non seulement de télécharger des fichiers à 940 Mbit/s avec Fibe Gigabit mais aussi de recevoir du contenu vidéo 4K, de jouer à des jeux en ligne et de télécharger parallèlement la discographie complète des Beatles en quelques secondes seulement.

«Nous pourrions livrer 36 canaux 4K en même temps», lance Nicolas Poitras pour illustrer le potentiel du service. À l’heure où seulement une infime partie de la population possède des appareils compatibles 4K, disons que l’Internet Gigabit en offre plus que le client en demande.

Un lancement en plusieurs étapes
Malheureusement, pour offrir de telles vitesses, Bell devra installer de la fibre optique jusqu’au domicile de ses clients, une opération qui pourrait prendre «quelques années», selon Nicolas Poitras. 1,2 million de foyers y auront toutefois accès dès cet été au Québec, dont «des centaines de milliers» à Montréal.

Dans la métropole, le fait que le filage soit enfoui complique certainement la situation, mais tous les nouveaux quartiers et immeubles seront désormais reliés par fibre optique. Pour le reste, tout le monde devrait éventuellement y avoir accès. «Avec de l’argent et des pelles mécaniques, c’est possible partout», confirme Nicolas Poitras.

Notons que le seul autre fournisseur majeur à avoir annoncé l’arrivée d’un service Internet Gigabit au Canada est Telus, mais seulement à Edmonton pour l’instant.

La question du prix
Une grande question demeure par rapport à Fibe Gigabit: son prix. La facture pourrait après tout être salée puisque, pour le moment, un service à 300 Mbit/s chez Bell coûte 134,99$ par mois, un prix déjà difficile à justifier. «On ne lancera pas Fibe Gigabit pour en faire un service d’élite et inaccessible», promet toutefois Nicolas Poitras.

On le souhaite, car si on ne peut pas être contre la vertu (ou, dans ce cas-ci, la rapidité), ces vitesses extrêmes sont loin d’être nécessaires pour le commun des mortels. Mais à un prix raisonnable, on serait bien fou de s’en passer.

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