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Non, Burger King n’a pas admis avoir utilisé du cheval dans ses hamburgers

En bref

  • Un article affirme que la chaîne de restauration rapide Burger King a admis avoir utilisé de la viande de cheval dans ses hamburgers, à l’insu des consommateurs. On affirme qu’un de ses fournisseurs, Silvercrest, produisait de la viande de cheval pour Burger King.

  • Les faits remontent à 2012. À l’époque, un scandale avait éclaté parce que du boeuf d’un fournisseur de Silvercrest provenant d’une usine en Pologne avait été contaminé à la viande de cheval.

  • Il s’agit de traces minuscules d’ADN de cheval; on ne peut pas dire que Burger King a «utilisé» de la viande de cheval.

En détail

Le fast-food, ce n’est pas bon pour la santé. Mais pourquoi encourager la modération quand on peut faire peur?

Oh oui, nos vieux amis. Ça faisait un bout!

Dans l’article, on affirme que Burger King a finalement admis avoir «utilisé» de la viande de cheval dans ses burgers.

«Nous avons déterminé que Silvercrest a utilisé un pourcentage infime de viande bovine importée d’un fournisseur de Pologne qui n’a pas été approuvé, qui a promis de livrer du boeuf haché 100% britannique et irlandais», aurait affirmé un représentant de la chaîne.

La vraie histoire

Les faits remontent à 2013. Certains se rappelleront du scandale de la viande chevaline en Europe, où plusieurs entreprises avaient malencontreusement servi de la viande de cheval à des consommateurs qui croyaient acheter du boeuf.

En effet, la controverse a touché Burger King. Mais cela ne veut pas dire pour autant que Burger King a «utilisé» de la viande de cheval.

Les informations mises de l’avant par l’article que nous examinons aujourd’hui proviennent du quotidien britannique The Guardian, qui s’était emparé de l’histoire. Alors, combien de viande de cheval se retrouvait dans les Whoppers de Burger King?

«L’échantillon de janvier que nous avions testé à l’usine s’est avéré positif pour des quantités infimes («trace amounts») d’ADN de cheval, alors que l’échantillon de décembre, qui a été distribué aux restaurants, s’est avéré négatif», peut-on lire dans l’article que nos auteurs auraient pu facilement lire.

Nous n’avons pas de pourcentage exact de viande chevaline, mais quand on parle de «quantités infimes d’ADN», on ne parle pas d’un gros morceau de cheval.

Plus loin dans l’article, une autre compagnie qui a utilisé le même fournisseur dévoile la quantité de viande chevaline qu’elle a retrouvé dans ses hamburgers. «Aldi UK a affirmé qu’un échantillon de ses hamburgers Oakhurst quart de livre contenaient 0,1% d’ADN de porc et 0,1% d’ADN de cheval.»

Un hamburger quart de livre, c’est 113 grammes. 0,1% de 113 grammes, c’est 0,11g. C’est comme couper une boulette de viande quart de livre en 100 morceaux, prendre un de ces morceaux, et ensuite couper ce morceau en 10.

Ce n’est pas grand chose.

Dire qu’on «utilise» du cheval dans ces burgers, c’est comme dire qu’on «utilise» de la mayo pour notre sandwich au beurre d’arachide parce qu’on a omis de laver le couteau avant de beurrer notre pain.

C’est pas cool, mais c’est une erreur.

L’entreprise Burger King s’est confondu en excuse pour cette contamination, et a promis de tester ses burgers pour déceler la présence d’ADN non bovin à l’avenir.

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