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Lemieux-Stevens: trois ans plus tard

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le choc entre David Lemieux et Curtis Stevens de mars prochain aurait très bien pu être le deuxième, voire le troisième entre les deux pugilistes.

Les deux poids moyens devaient d’abord s’affronter en janvier 2014, en sous-carte d’un éventuel combat d’unification des mi-lourds entre Adonis Stevenson et Sergey Kovalev. Mais, a rappelé Kathy Duva, présidente de Main Events et promotrice de Kovalev et Stevens, les négociations avaient été rompues à ce moment-là et toute la carte était tombée.

Par la suite, les chemins de Lemieux (36-3, 32 K.-O.) et de Stevens (29-5, 21 K.-O.) se sont séparés. Cependant, si l’Américain de 31 ans ne s’était pas incliné contre le Français Hassan N’Dam en combat éliminatoire de l’International Boxing Federation (IBF), alors c’est lui qui aurait affronté le Québécois pour le titre vacant, en juin 2015.

«Mais finalement, nous voici», a lancé Duva, qui voit en ce combat une similitude avec les affrontements entre Arturo Gatti et Micky Ward. «Deux durs cogneurs qui ont, en quelque sorte, des choses à se faire pardonner et qui ne se feront pas de quartier.»

Depuis ces rendez-vous manqués, Stevens n’a cessé d’haranguer Lemieux sur les réseaux sociaux. Les deux hommes viendront finalement aux prises pour le titre NABO que détient Lemieux le 11 mars prochain, au casino Turning Stone de Verona, dans l’État de New York.

«Il a finalement décidé de ne plus m’éviter et le combat aura lieu, a déclaré Stevens lors de la conférence de presse montréalaise de l’événement, jeudi. Maintenant, c’est le moment de me présenter et de laisser mes mains parler à ma place.»

«Je vais bien prendre soin de lui, a répliqué le protégé d’Eye of the Tiger Management. Je vais lui montrer qu’il est venu frapper à la mauvaise porte.

«Je ne t’ai jamais évité, il fallait seulement négocier ce combat de la bonne façon. J’ai une grosse année devant moi et tu n’es que la première étape. (…) Nous verrons qui est le plus fort, qui frappe le mieux et qui sort de ce combat vivant.»

C’est d’ailleurs un combat qui promet d’être explosif: en 73 combats, les deux pugilistes totalisent 53 K.-O. Les deux boxeurs sont d’ailleurs sur une belle lancée: Stevens, cinquième aspirant de l’IBF, a gagné quatre de ses cinq derniers affrontements, tandis que Lemieux, classé sixième, n’a perdu qu’un seul combat depuis 2012, contre Gennady Golovkin, qui a aussi battu Stevens.

D’une pierre deux coups

Duva compte profiter de sa visite en sol montréalais pour tenter de trouver un terrain d’entente avec Yvon Michel au sujet d’un éventuel affrontement entre son protégé, Sullivan Barrera, et Artur Beterbiev.

Le boxeur du Groupe Yvon Michel essuie refus après refus dans sa quête de trouver un adversaire pour le combat éliminatoire qu’il doit livrer chez les mi-lourds. Beterbiev, qui est l’aspirant no 2 de l’IBF, est maintenant rendu à Berrera, no 7, sur sa liste d’invitations.

Alors que la date limite pour accepter ou non l’offre de Beterbiev devait être jeudi, l’IBF aurait accepté de laisser quelques heures de plus aux deux parties pour tenter de trouver un accord.

«Nous avons déjà un combat de prévu pour Sullivan sur HBO, alors il faudra voir. Mais si cela vaut la peine de changer nos plans pour affronter Beterbiev, nous les changerons.»

«Ce serait le meilleur défi possible pour Artur, a pour sa part noté l’entraîneur de Beterbiev, Marc Ramsay. Après Kovalev et Andre Ward, c’est le meilleur boxeur qu’on puisse affronter.»

Ward a ravi le titre IBF, ainsi que ceux de la World Boxing Association et de la World Boxing Organization, à Kovalev en novembre dernier, une défaite que le Russe et sa promotrice ont encore bien du mal à accepter.

«Il s’est fait voler, purement et simplement, et je ne dis pas cela souvent, a martelé Duva. J’en suis encore fâchée. Ça va demeurer un des grands vols de l’histoire pour moi, du calibre de (Pernell) Whitaker-Julio Cesar Chavez ou Chavez-Meldrick Taylor pour moi. Il me semble qu’on (Main Events) soit souvent impliqué là-dedans.».

Si Duva et Michel ne peuvent trouver un terrain d’entente, l’invitation sera alors lancée à l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk.

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