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Érik Guay vice-champion de la descente

Erik Guay of Canada reacts in the finish area during the men'a downhill race at the 2017 FIS Alpine Skiing World Championships in St. Moritz, Switzerland, Sunday, Feb, 12, 2017. (Alexandra Wey/Keystone via AP) Photo: The Associated Press
John Chidley-Hill, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

ST. MORITZ, Suisse — Après avoir été couronné mercredi champion du monde du super-G, le Québécois Érik Guay s’est octroyé dimanche le titre de vice-champion du monde de la descente, aux Mondiaux de ski alpin de St-Moritz, en Suisse.

Guay, âgé de 35 ans, a raté la médaille d’or par seulement 0,12 seconde, la victoire allant au Suisse Beat Feuz.

«Je dois lever mon chapeau à Beat, qui a fait un travail extraordinaire aujourd’hui, a déclaré Guay, qui tentait de répéter l’exploit de Bode Miller réalisé il y a 12 ans en gagnant les deux épreuves de vitesse aux Mondiaux. J’ai ressenti la pression, ça c’est certain.»

Ce nouvel exploit survient six ans, jour pour jour, après que l’athlète de Mont-Tremblant ait été sacré champion de la descente, le 12 février 2011, à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne. Même si la plupart des amateurs ont déjà le regard tourné vers les Jeux olympiques de Pyeongchang, en Corée du Sud, l’an prochain, Guay demeure concentré sur le circuit de la Coupe du monde de ski alpin.

«Tout le monde parle des Jeux olympiques mais, bien franchement, je ne m’en soucie pas, a déclaré Guay lors d’un entretien téléphonique avec La Presse canadienne de St-Moritz. Les Jeux olympiques, pour les skieurs, ça ne signifie pas beaucoup de choses. Nous y participons tous les quatre ans, mais nous n’avons aucune expérience sur cette piste. Quand tu attaques une piste que tu connais depuis des années, ça devient encore plus difficile de l’emporter. C’est difficile parce que les organisateurs savent comment la préparer, notamment pour la descente.

«La plupart du temps, lorsque nous arrivons aux Jeux olympiques, qui sont censés être le plus grand événement sportif de la planète, nous réalisons que c’est en quelque sorte une course ‘Mickey Mouse’.»

L’Autrichien Max Franz a fini en troisième place, à 0,37 seconde du vainqueur.

Même si la vitesse de pointe de Feuz (119 km/h) n’était pas aussi élevée que celle de ses rivaux, il est parvenu à la maintenir dans les nombreux virages sinueux en milieu de parcours.

«Je crois que j’ai perdu un peu de temps dans cette portion-là, et je crois que c’est pour ça que la victoire m’a échappé, a dit Guay, serein. Mais ça faisait partie du plan de match d’avoir plus de vitesse sur le plat en fin de parcours.»

Le départ avait été abaissé en raison du brouillard qui régnait dans la portion ‘Chute libre’ — la signature — du parcours suisse de Corviglia. Le brouillard avait également contraint les organisateurs à remettre la course prévue samedi, alors que Feuz fêtait son 30e anniversaire.

L’issue de l’épreuve reine du ski alpin masculin était difficile à prévoir, étant donné que le champion olympique, le champion du monde, le champion de la Coupe du monde et les vainqueurs des six dernières descentes sur le circuit de la Coupe du monde étaient tous des athlètes différents.

Néanmoins, Feuz était le favori selon plusieurs puisqu’il était chez lui sur sa piste, où il a gagné la descente lors des Finales de la Coupe du monde en mars dernier et signé le meilleur chrono d’une descente d’entraînement mardi.

Portant le dossard no 13, Feuz s’est hissé en tête après que son compatriote Patrick Kueng, le champion en titre, eut rejoint le Norvégien Kjetil Jansrud. Kueng et Jansrud avaient même signé les mêmes temps lors des deux premiers chronos intermédiaires, et ils se sont finalement partagé la quatrième place.

Il y a moins de deux semaines, Guay a subi une importante contusion au fessier après avoir perdu le contrôle en plein saut à Garmisch, en Allemagne. Selon lui, sa veste gonflable lui a permis d’éviter des blessures plus graves, mais il a admis qu’il avait dû travailler très fort afin d’être prêt pour les Mondiaux.

«C’est une semaine très spéciale, surtout en sachant ce qui s’est produit la semaine dernière», a admis Guay, qui a assuré ne plus ressentir de douleur attribuable à sa chute.

Le coéquipier de Guay, Manuel Osborne-Paradis, d’Invermere, en C.-B., a terminé 31e, à 1,93 seconde de Feuz.

Feuz a quant à lui rejoint sa coéquipière Wendy Holdener, gagnante du combiné vendredi, à titre de médaillés d’or suisses. Il a triomphé dimanche devant le plus célèbre citoyen suisse, Roger Federer, qui a assisté à la course en compagnie de sa femme Mirka et de Lindsey Vonn.

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