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Des Mondiaux pour se racheter, ou apprendre

MONTRÉAL — Les sauteurs canadiens connaissent une saison difficile sur le circuit de la Coupe du monde de ski acrobatique. La tenue des Championnats du monde, la semaine prochaine, en Espagne, leur permettra de racheter cette saison. Pour d’autres, il s’agira d’apprendre en vue des Jeux olympiques de 2018.

Avec seulement une étape au compteur, Olivier Rochon et Travis Gerrits occupent respectivement les 15e et 19e places au classement du globe de cristal, que Rochon a remporté en 2012. Les deux hommes ne sont pas montés une seule fois sur le podium jusqu’ici.

«C’est certain que je ne suis satisfait qu’à environ 60% de ma saison; 15e, c’est beaucoup plus bas que l’objectif que je m’étais fixé en début de saison, a admis Rochon au cours d’une téléconférence. J’ai connu un début de saison difficile en Chine. De me rattraper, de me racheter, ce n’est pas nécessairement une question de condition physique. C’est surtout mental. J’ai fait beaucoup de travail avec notre psychologue sportif.

«Dans les quatre dernières compétitions, j’ai fait les demi-finales, mais pas les finales, comme lors de ma saison 2011-12. Il reste Moscou (le 4 mars) pour le faire», a ajouté celui qui prendra part à ses troisièmes Mondiaux.

La compétition est actuellement l’affaire des Chinois. Chez les hommes, trois des cinq premières places — dont Guangpu Qi, au premier rang — sont occupées par des sauteurs chinois. Chez les dames, la compétition est menée par l’Australienne Danielle Scott, mais deux Chinoises sont parmi les quatre premières. À moins d’un an des Jeux de Pyeongchang, ces Mondiaux de Sierra Nevada permettront aussi au Canada de se jauger par rapport aux puissances mondiales.

«C’est certain que pour nous, c’est un peu une simulation olympique, a expliqué Marc-André Moreau, directeur haute performance, bosses et sauts, à Ski acro Canada. C’est certain que tout le monde veut maximiser ses résultats. De mon côté, je n’ai pas de chiffre précis en tête pour chacun des compétiteurs. Chacun d’eux à son objectif personnel bien précis. Mais c’est certain qu’en temps que programme, on veut que tous offrent leur meilleure performance possible.»

Apprentissage
Seule Canadienne en Espagne, Catrine Lavallée en est également à ses premiers pas sur le circuit de la Coupe du monde, où elle occupe actuellement le 14e rang. L’athlète de 21 ans, championne du monde junior en 2014, engrange le maximum d’expérience qu’elle peut à cette première campagne.

«La grosse différence cette saison, c’est la maturité des athlètes, a-t-elle noté. Quand on arrive du circuit nord-américain, que j’ai dominé en 2014 et 2015, mes entraîneurs m’ont rappelé qu’à cette époque, j’étais comme un gros poisson dans un petit étang. Maintenant, je suis un petit poisson dans une grande rivière.

«Aux Championnats du monde juniors, les gens avec qui j’étais en compétition m’ont aussi suivie sur le circuit de la Coupe du monde, en plus de celles qui étaient déjà établies. (…) On se dit qu’on est en compagnie de nos idoles, c’est très différent. Ça va vite. Mais il faut se faire confiance aussi: je me suis dit que j’étais capable dans le junior, je serai capable en Coupe du monde aussi.»

Elle compte également se servir de la prochaine semaine comme d’une préparation en vue des JO.

«Pour moi, c’est comme une mini pratique en vue des Olympiques. J’arrive quand même avec un certain bagage d’expérience après une première saison sur le circuit.»

Les sauteurs seront en action les 9 et 10 mars. Les qualifications masculines et féminines auront lieu le jeudi 9 mars, tandis que les demi-finales et les finales auront lieu le lendemain.

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