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Commotions cérébrales: Guillaume Latendresse a encore des séquelles

FILE - This Sept. 27, 2011 file photo shows Minnesota Wild wing Guillaume Latendresse getting ready between shifts during the second period of an NHL hockey game against the St. Louis Blues, in St. Paul, Minn. Getting Latendresse, Pierre-Marc Bouchard and Josh Harding back healthy this season ought to be a big boost for the Wild and their depth. (AP Photo/Andy King, File) Photo: The Associated Press

Invité à commenter la récente commotion cérébrale du capitaine des Penguins de Pittsburgh Sydney Crosby, Guillaume Latendresse, qui en a lui aussi subie plusieurs, a livré un témoignage percutant à l’émission de Paul Arcand, au 98,5 FM, mercredi matin. Trois ans et demi après sa retraite, l’ex-hockeyeur de 30 ans a dit éprouver encore des problèmes de santé.

«Je ne suis pas correct pantoute encore. J’ai encore des séquelles. Je vis de l’anxiété, du stress, des maux de tête, de la fatigue. Il faut que je dorme huit heures, sinon j’ai de la misère à fonctionner dans ma journée», a-t-il confié, estimant avoir été victime d’au moins six commotions cérébrales durant les trois dernières années de sa carrière dans la Ligue nationale de hockey, entre 2010 et 2013.

Latendresse a raconté que les symptômes étaient récemment revenus après qu’il se soit heurté la tête en assoyant sa fille dans son véhicule. «Ça fait trois jours que je fais des siestes de quatre heures dans l’après-midi, que j’ai des maux de tête, que j’ai mal aux yeux, que j’ai le goût de vomir, juste parce que je me suis cogné un petit peu. Ma tête est tellement rendue fragile…»

Celui qui a porté les couleurs du Canadien de Montréal, du Wild du Minnesota et des Sénateurs d’Ottawa a aussi avoué avoir déjà perdu la mémoire durant ses interventions en direct à la télé à RDS, après s’être cogné en jouant à des jeux vidéo avec son fils. «Si la personne à côté de moi parlait trop longtemps, j’oubliais ce que j’allais dire. Ça ne fait aucun sens!»

Alors qu’il s’alignait avec les Sénateurs, Latendresse a été qualifié de «peureux» après avoir refusé de jeter les gants par crainte de subir une autre commotion cérébrale. À cette époque, il en était rendu à appeler sa conjointe en pleurant entre les périodes parce qu’il avait mal à la tête et qu’il avait de la difficulté à jouer.

«Si j’en parlais à quelqu’un, c’était fini ma carrière. Personne n’allait me [faire] signer [un contrat] quand ça fait quatre commotions de suite que tu as», a-t-il mentionné.

L’ancien ailier droit originaire de Sainte-Catherine a dit que sa personnalité avait beaucoup changé en raison de chocs à la tête. «Guillaume Latendresse se levait le matin et était de bonne humeur… Aujourd’hui, c’est différent. […] Je suis fâché plus rapidement, moins patient.»

Les athlètes qui subissent des commotions cérébrales doivent prendre conscience qu’ils ne seront plus jamais les mêmes, a-t-il poursuivi. «C’est ce que j’essaie de faire comprendre au monde. On dit tous: ‘J’étais comme ça avant’. Oui, mais tu n’es plus comme ça. […] Sois la meilleure personne avec les nouvelles normes que tu as.»

Selon Latendresse, des joueurs comme Sydney Crosby, qui en est à sa quatrième commotion cérébrale depuis 2011, devraient se fixer des limites pour éviter de garder des séquelles. «Mais c’est difficile quand tu es  »dedans », a-t-il nuancé. Tu reviens toujours à au moins un minimum, tu te sens un peu mieux, puis tu penses que tu peux y aller, que tu peux obtenir un autre contrat. Tu veux jouer!»

Joint par TC Media afin d’en savoir plus, Guillaume Latendresse a indiqué qu’il ne pouvait commenter davantage en raison d’un «projet» auquel il participe.

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