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Ann-Renée Desbiens: Les plus hauts sommets

Ann-Renee Desbiens, of La Malbaie, QC, in action as Team Canada takes on Manitoba U16 in an exhibition game during the national women's team centralization ahead of the PyeongChang Games at Winsport's Markin McPhail Centre in Calgary, Alberta on October 15, 2017. Photo: Dave Holland/Hockey Canada

La consécration pour une joueuse de hockey: représenter son pays aux Jeux olympiques. Ne pouvant espérer jouer pour la Ligue nationale de hockey comme ses comparses masculins, Ann-Renée Desbiens souhaite avoir la chance de briller devant les buts pour l’équipe de hockey féminine canadienne.

Ann-Renée a grandi dans la région de Charlevoix, entourée de trois frères et d’une sœur qui jouaient tous au hockey. Pas le choix de s’y mettre elle aussi!

Je voulais faire comme eux et, en grandissant, ma passion pour le hockey s’est développée, elle ne s’est jamais éteinte», raconte la gardienne de but, jointe à Calgary, où elle s’entraîne avec le reste de l’équipe canadienne depuis l’été dernier.

La jeune femme de 23 ans a amorcé sa carrière devant les buts à l’âge de 6 ans, quand elle s’est jointe à une équipe novice qui n’avait pas de gardien. «L’entraîneur m’a demandé si je gardais parfois les buts quand je jouais au hockey dans le sous-sol avec mes frères et ma sœur. J’ai répondu oui. Il m’a donc mis à cette position, car personne d’autre ne voulait y jouer, et je n’ai plus jamais changé de position depuis», se souvient-elle.

À sa quatrième année au secondaire, Ann-Renée quitte la maison pour participer au programme sport-études du séminaire Saint-François, dans la région de Québec, et commence à penser à son avenir. «À l’époque, je ne pensais pas à une carrière professionnelle : quand on est une fille qui joue au hockey, on ne peut pas vraiment rêver à la Ligue nationale. J’ai donc commencé à jouer dans les ligues junior avec les gars. Ensuite, j’ai eu une offre pour aller jouer aux États-Unis, à l’université du Wisconsin, qui m’offrait une bourse d’études», explique celle qui y a étudié l’administration.

«J’ai très hâte de vivre l’expérience olympique : pour une fille qui joue au hockey, c’est le plus haut niveau que tu peux atteindre. Tu joues avec les meilleures filles de ton pays et contre les meilleures au monde!» – Ann-Renée Desbiens

Pendant ses quatre saisons avec les Badgers de l’université du Wisconsin, la gardienne de but a rayonné. Lors de la dernière saison, elle a reçu le trophée Patty Kazmaier, décerné à la meilleure joueuse de hockey féminin de la National Collegiate Athletic Association, après avoir occupé le premier rang des classements nationaux au chapitre des blanchissages (17), des victoires (29), de la moyenne de buts alloués (0,71) et du pourcentage de buts alloués (0,963).

«Ç’a été un terreau très fertile pour faire évaluer mes performances, dit celle qui retournera à l’automne au Wisconcin pour y commencer sa maîtrise en comptabilité. On était vraiment bien encadrés et traités comme des athlètes professionnels. On avait même un avion privé pour aller jouer à nos matchs!»

Ann-Renée a terminé son bac au mois de mai et a rejoint l’équipe canadienne au Nouveau-Brunswick pour un camp d’entraînement. C’est à cette période qu’elle a su qu’elle avait de bonnes chances de faire partie des joueuses qui allaient représenter le Canada en Corée du Sud. Elle s’est ensuite entraînée avec les autres membres de l’équipe à Calgary tout l’été et tout l’automne en vue de ses premiers Jeux.

«Comme on est trois gardiennes de but qui iront à Pyeongchang et qu’on ne sait pas encore qui sera la gardienne partante, je ne sais pas encore le nombre de matchs auxquels j’aurai la chance de participer, dit-elle. Peu importe : l’important, c’est de toujours être là pour ses coéquipières et d’être prête à jouer!»

Une joueuse pas comme les autres

Dans une équipe de hockey, le gardien ou la gardienne de but occupe une classe à part. Une position qui a ses bons et ses moins bons côtés, selon Ann-Renée Desbiens.

«Être gardien de but implique un entraînement différent, car on ne patine pas autant que les des autres joueurs. C’est certain que c’est plus l’fun de compter des buts que de s’en faire compter, mais j’aime beaucoup mon rôle car je sens que j’ai beaucoup de contrôle sur le jeu et je vois toujours tout ce qui se passe sur la glace. Et si le hockey est un sport d’équipe, dans mon cas, le hockey devient en plus un sport individuel.»

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