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Un congé qui a fait du bien chez l'Impact

Alexis Bélanger-Champagne, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les athlètes professionnels ne sont pas du genre à aimer avoir quelques jours de congé au milieu d’une saison. Après une défaite, ils aiment revenir rapidement au jeu pour tourner la page. Et après une victoire, ils veulent garder les bonnes sensations.

Chez l’Impact, personne ne s’est plaint des trois jours de congé obtenus après la victoire de 3-0 contre l’Orlando City SC, mercredi dernier, avant de reprendre l’entraînement lundi.

«Nous en avions besoin, d’avoir l’occasion de prendre un peu de recul, a noté l’arrière latéral Daniel Lovitz, qui a profité de cette pause pour passer du temps en famille dans la région de Philadelphie. Heureusement, nous avions gagné notre dernier match, ce qui rend les choses plus faciles.»

La formation montréalaise a connu plus de bas que de hauts depuis le début de la campagne. Et même si les choses semblent commencer à tomber en place alors que le Bleu-blanc-noir a gagné deux de ses trois derniers matchs, l’occasion était belle pour briser un peu la longue saison, qui s’étire sur huit mois en MLS.

«Ça fait du bien mentalement de décrocher, de changer d’air, a admis le milieu de terrain Samuel Piette. Nous avons connu une mauvaise période et là, ça va un peu mieux. Mais ça fait du bien de se ressourcer. Physiquement, nous avions travaillé fort dans les dernières semaines pour corriger la situation.»

Le congé a aussi permis aux joueurs de suivre le début de la Coupe du monde, en Russie. Même si la majorité des membres de l’Impact ne peuvent que rêver d’y participer un jour, le simple fait de suivre les matchs à la télévision peut représenter une occasion d’apprentissage, comme l’a noté Rémi Garde dans son analyse de sa troupe depuis quelques matchs.

«C’est encourageant, non seulement pour moi, mais aussi les joueurs, qui viennent valoriser un travail, une philosophie, que nous avons, que nous défendons, a raconté l’entraîneur-chef de l’Impact au sujet des récentes performances de l’équipe.

«Il faut garder cet état d’esprit collectif de sacrifice pour l’équipe que je souligne sans relâche auprès des joueurs, car je crois qu’il y a un lien de cause à effet évident quand tout le monde se met au service de l’équipe. (…) Cet état d’esprit, on le voit aussi à la Coupe du monde, qui est le miroir au plus haut niveau du football. Quand il y a une surprise comme le Mexique (qui a battu l’Allemagne dimanche), elle est basée sur l’unité du groupe, pas sur la qualité individuelle des joueurs. C’est mon message, une de mes lignes de conduite auprès du groupe.»

L’Impact retrouvera Orlando City lors de sa prochaine sortie, samedi. Ce sera seulement la deuxième fois que l’Impact retrouvera un adversaire qu’il a déjà affronté depuis le début de la campagne, après le Revolution de la Nouvelle-Angleterre.

«Même si un personnel d’entraîneurs n’était pas soucieux des détails, il aurait une meilleure analyse de l’adversaire la deuxième fois et nous avons un personnel qui est très soucieux des détails et qui fait ses devoirs, a noté Lovitz. Nous savions qu’il y aurait une période d’apprentissage, non seulement pour les nouveaux joueurs, mais aussi pour les entraîneurs, qui doivent s’habituer à la ligue, aux joueurs, à la manière dont les équipes fonctionnent. Lors d’un deuxième match, il y a une certaine aisance parce que vous savez à quoi vous attendre et vous pouvez planifier la rencontre de manière un peu plus précise.»

Garde a également reconnu qu’il était mieux équipé maintenant pour préparer son équipe qu’il ne l’était il y a six mois au début du camp.

«On n’est jamais mieux servi que par soi-même, même si j’aime bien m’appuyer sur tout le monde, notamment Wilfried (Nancy), qui connaît la ligue depuis longtemps, a rappelé Garde en soulignant la contribution de celui qui est entraîneur adjoint chez l’Impact depuis 2016. J’avais eu la même impression en Angleterre à Aston Villa. (…) Il y avait pas mal de découvertes concrètes en arrivant à l’entraînement et en regardant les matchs sur le banc de touche, on voit des choses différentes, on perçoit des choses différentes qui sont, même des tribunes, parfois difficiles à cerner. Aujourd’hui, d’avoir ces 15 matchs en MLS derrière et six mois d’entraînement avec le groupe, bien sûr que c’est important pour m’aider à prendre des décisions.

«C’est surtout dans l’évaluation des joueurs, a-t-il ajouté. Aussi dans les qualités requises en priorité dans cette ligue, dans mon travail d’entraînement, dans la préparation de l’équipe.»

Si l’aisance de Garde en MLS peut continuer à se refléter chez les joueurs, l’Impact pourra espérer continuer à remonter à la surface avec une énergie renouvelée.

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